Dans cette rubrique hebdomadaire, nous revenons sur des disparitions, des faits divers ou des crimes qui ont été perpétrés il y a plusieurs semaines, mois, années… Des drames qui ont marqué les esprits, et qui ont bouleversé des vies à tout jamais…

Le cadavre en état de décomposition avancée de la fillette de 11 ans est retrouvé après dix jours de recherche, le 15 avril 2015. Marie Eleana Eduarda Gentil, habitante de résidence Anoska, était portée disparue depuis le jour de Pâques, le 5 avril. Lorsqu’elle a été retrouvée par la police sur un terrain boisé à Lapeyre, Nouvelle-France, les limiers ont avancé la thèse que la petite aurait était sauvagement assassinée après avoir subi des violences sexuelles. D’ailleurs, comme le rapporte l’express du 16 avril, la nouvelle s’est répandue très vite et les résidents de résidence Anoska se sont massés sur les lieux, y compris la mère de la victime, Mirella. C’est elle d’ailleurs qui a identifié son enfant avant de «s’effondrer sur la chaussée».

Le chef du département médicolégal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, qui fera le déplacement sur le lieu de la découverte, confirmera que la victime n’avait plus de sous-vêtements et que «son short se trouvait non loin du corps». Le Dr Gungadin n’a pas pu, toutefois, s’avancer sur la cause du décès car le corps était en état de décomposition avancée – le décès remontant à plus d’une semaine – mais il a été déterminé qu’Elena Gentil avait été frappée violemment à la tête avec une pierre.

Dans un premier temps, la police s’est intéressée au grand-père de la petite qui habitait non loin du lieu où le corps d’Eleana a été retrouvé. Pierre Gentil, 56 ans, a alors été interrogé sur son emploi du temps dans la nuit du dimanche de Pâques. Il s’était effectivement rendu à résidence Anoska pour chercher sa petite-fille, mais il avait un alibi crédible. Il s’était fait raccompagner par un chauffeur car il avait trop bu. Il dira également à l’express qu’il a cherché sa petite-fille à cet endroit – où le corps avait été retrouvé – quelques jours plus tôt mais qu’il n’avait rien vu.

Toutefois, certains diront qu’ils avaient vu Eleana en compagnie de son grand-père le jour de sa disparition. Les autres invités à la fête où se trouvait Eleana ont aussi tous été interrogés. Ce qui était étrange aussi, c’est que la disparition d’Eleana avait été noté lundi matin après la fameuse fête du dimanche. C’est sa grand-mère qui s’inquiètera de ne pas la trouver. La police avait alors entamé une battue dans les terrains boisés des alentours sans succès.

Un premier suspect, Arnaud Boodram, un pédophile présumé connu des services de police, sera arrêté. Mais il sera par la suite innocenté. Le présumé auteur du crime sera retrouvé peu après. C’est un cousin de la mère de la victime, Jonathan Ramasawmy, qui a plaidé coupable en 2021. Le verdict sera prononcé le 8 octobre 2021. L’homme, âgé de 30 ans à l’époque, a écopé de 50 ans de prison. Il a notamment été trahi par des traces d’ADN laissés sur le lieu où le corps avait été retrouvé.

Mirella Gentil a confié à l’express en 2021 qu’elle commençait à trouver une lumière au bout du tunnel. «Mo koumans trouv enn ti lékléraz dan lazistis pou mo tifi. Me mo ena sertin dout. Eski linn fer sa tou sel. Mo pa kroir linn fer sa tou sel. Mo souété ki gagn enn lanket aprofondi si li ti ena lot komplis.» Elle a aussi expliqué comment elle avait confiance en Jonathan Ramasawmy. «Nou ti ena konfians lor Jonathan linn donn koudmin rodé li osi. Kouma linn kapav fer enn zafer koumsa et apre linn res trankil tou sa tanla. Aster ki li pe vinn dir li koupab. Mo ankor touzour kroir ki li pa finn koz tou la vérité selman.»