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Parlement: l’opposition exige la démission de Phokeer
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Parlement: l’opposition exige la démission de Phokeer
Après concertation, l’opposition parlementaire réclame la démission de Sooroojdev Phokeer, le speaker de l’Assemblée nationale. Les parlementaires de la minorité étaient en réunion, au cours de l’après-midi d’hier, au bureau de Xavier-Luc Duval, le chef de l’opposition.
«Nous nous sommes consultés. Le speaker a agi contrairement à la loi. Cela ne peut pas être business as usual. Il faut sanctionner. D’une seule voix, nous demandons la démission du speaker. Il a mijoté son coup depuis une semaine», maintient Xavier-Luc Duval. Il fait cette demande après que la Cour suprême ait gelé la suspension d’Arvin Boolell, le député du Parti travailliste (PTr), décidée par le gouvernement et le speaker.
Également leader du Parti mauricien social-démocrate, Xavier-Luc Duval a félicité Arvin Boolell pour sa prompte réaction. «Si le chef de file du PTr n’avait agi rapidement, le speaker aurait sanctionné d’autres députés qui parlent hors de l’Assemblée nationale. Je remercie le judiciaire qui garde toujours son indépendance pour intervenir afin de sauver la démocratie.»
En l’absence de Paul Bérenger, Aadil Ameer Meea abonde dans le même sens, déclarant que la décision du speaker est illégale. «La cour a donné un camouflet au speaker et au gouvernement. Il faut rappeler que c’est la deuxième fois que l’opposition obtient gain de cause en Cour suprême. Quand le speaker a suspendu Paul Bérenger et Rajesh Bhagwan pour une période indéterminée, les hommes de loi du gouvernement ont fait annuler cette décision quand ils ont compris dans quelle direction la cour allait se prononcer. Nous saluons le judiciaire.»
Pour une meilleure image
L e leader du Rassemblement mauricien, Nando Bodha, affirme que Sooroojdev Phokeer n’a pas fait honneur à la démocratie. «Le judiciaire a sauvé la démocratie. Sooroojdev Phokeer doit partir et le Premier ministre doit nommer une autre personne qui doit refaire l’image du pays», propose-t-il.
Le chef de file du PTr fera donc son retour au Parlement, ce matin, dans la «sérénité» et avec «humilité», mais il précise qu’il ne se comportera pas non plus comme quelqu’un qui se rend dans un monastère. «Je suis toujours inquiet car Pravind Jugnauth et le speaker n’ont pas tiré de leçons. Maintenant, ils veulent avoir la mainmise sur la presse en demandant à l’Independent Broadcasting Authority d’agir contre Radio Plus. Il y a des députés du gouvernement qui ont été solidaires. Ils commencent à réagir. Quelques-uns disent même que ce n’est pas une entorse uniquement à la démocratie, mais que l’autocratie s’aggrave dans le pays», commente-t-il.
L’opposition a également parlé, une nouvelle fois, des allégations à l’encontre du ministre Maneesh Gobin, du secrétaire parlementaire privé, Rajanah Dhaliah, et de Rajesh Ramnarain. Aadil Ameer Meea affirme qu’il y a eu des plaintes à la commission anticorruption depuis un mois et que ce n’est que maintenant que les enquêteurs cherchent les protagonistes. «Nous n’avons pas confiance en l’ICAC. C’est une combine pour sauver Maneesh Gobin et Rajanah Dhaliah. Ivan Collendavelloo a été révoqué sur un morceau de papier tandis que, dans le cas de Maneesh Gobin, il y a eu trois personnes qui ont déposé contre lui», rappelle le député mauve.
Nando Bodha est du même avis. «C’est comme Ravi Yerrigadoo. L’enquête de l’ICAC sur lui n’a jamais été bouclée. Maneesh Gobin est un pion important dans le dispositif de Lakwizinn. Il y a des réserves sur le travail de l’ICAC.»
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