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Roshi Bhadain: «On veut détourner l’attention...»

19 avril 2023, 10:59

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Roshi Bhadain: «On veut détourner l’attention...»

L’affaire remonte à 2015, quand il était ministre. C’est en avril 2023 que l’ICAC convoque Roshi Bhadain, pour un recrutement à cette époque. Il s’y est rendu hier.

L’Independent Commission against Corruption (ICAC) avait fait émettre un mandat d’arrêt contre Roshi Bhadain. Le leader du Reform Party avait été convoqué la semaine dernière concernant une enquête sur le recrutement d’un consultant au ministère de la Bonne gouvernance alors qu’il occupait ce portefeuille en 2015. Mais l’avocat avait fait parvenir une correspondance pour signifier qu’il ne répondrait pas à cette convocation. 

Roshi Bhadain s’est finalement présenté à l’ICAC, hier, avec ses avocats, Mᵉˢ Rouben Mooroongapillay et Yash Bhadain. Quelques sympathisants étaient aussi sur place. Le leader du Reform Party fait l’objet d’une charge de «public official using his office for gratification», sous la section 7 de la Prevention of Corruption Act (PoCA). 

«C’est une persécution de la part de l’ICAC qui m’a envoyé une lettre la semaine dernière. On me demande de venir expliquer comment, en février 2015, le ministère de la Bonne gouvernance avait recruté un consultant. On me demande de venir expliquer la raison de ce recrutement, après huit ans», a déclaré Roshi Bhadain. 

À sa sortie des locaux de l’ICAC après plus de sept heures d’interrogatoire, il a expliqué à la presse qu’Andrew Stephenson, le consultant en question, a fait une déposition à l’ICAC contre lui. «Les enquêteurs ont demandé d’avoir ma version. C’est cette personne qui a fait circuler les fausses vidéos sur moi.» 

Son avocat, Mᵉ Rouben Mooroongapillay, a indiqué : «Il ne faut pas faire diversion. Nous avons demandé à l’ICAC de revoir leur position sous la section 50 de la PoCA.» De son côté, Mᵉ Yash Bhadain a fait ressortir que l’ICAC doit revoir sa propre loi. 

Roshi Bhadain avait envoyé une correspondance à l’ICAC en s’appuyant sur un jugement de la Cour suprême. «J’ai dit à l’ICAC qu’il y a un jugement dans le cas de Dwarkasingh contre l’ICAC où un full bench avec le juge Bernard Sik Yuen et le juge Fekna avait statué que lorsqu’on met “request to attend”, rien ne dit que je suis obligé de venir. En aucun cas c’est un délit car il faut avoir un ordre pour cela. L’ICAC a préféré demander un mandat d’arrêt au commissaire de police au lieu de retirer un ordre sous la section 50 de la PoCA.» Roshi Bhadain dit laisser le peuple faire son propre jugement. «Au lieu de convoquer Maneesh Gobin, c’est moi que l’institution appelle. Ce n’est pas logique, elle vient me reprocher le recrutement d’un consultant. Pendant huit ans, il y a eu deux ministres qui sont venus après moi. C’est purement politique.» 

Au niveau de l’ICAC, on critique les «delaying tactics» de l’ancien ministre de la Bonne gouvernance. «À notre niveau, l’enquête est très avancée. Il ne nous manque que la version de Roshi Bhadain pour compléter le dossier et l’envoyer au DPP.»