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Alessandro Benincà: «Les normes de production de sucre à Maurice sont les mêmes qu’en Europe»
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Alessandro Benincà: «Les normes de production de sucre à Maurice sont les mêmes qu’en Europe»
L’Italia Zuccheri Commerciale, l’unique producteur de sucre de betterave sur le marché italien, est depuis peu entré en partenariat avec le Syndicat des sucres, qui commercialise le sucre mauricien. Alessandro Benincà, Managing Director, accompagné de Paolo Demicheli, le National Key Account, viennent d’effectuer leur première visite dans le pays. L’objectif consiste à vérifier toutes les conditions de production du sucre mauricien, depuis la mise en terre des boutures de canne jusqu’à son exportation. L’homme fort d’Italia Zuccheri Commerciale explique les raisons de ce déplacement.
Si vous connaissez le Syndicat des sucres chargé de la commercialisation du sucre mauricien depuis longtemps, votre partenariat est tout nouveau. Depuis que ce partenariat est né, c’est la première fois que vous visitez le pays. Quel est donc le but de cette démarche ?
C’est un fait qu’on se connaît depuis longtemps et que notre partenariat est tout nouveau. Il est entré en scène car on a trouvé que le Syndicat des sucres partage les mêmes valeurs que nous. Nous ne nous contentons pas de vendre un produit et de tenter de faire des profits à tout prix. Nous voulons que notre clientèle sache que nous attachons une grande importance aux conditions de production du sucre depuis la mise en terre des boutures de canne, sa culture, sa récolte et son transport de la sucrerie jusqu’au port où le produit attend son expédition vers sa destination finale. Notre présence ne veut pas dire que nous n’avons pas confiance dans notre partenaire, mais c’est pour faire comprendre à nos clients la transparence de notre politique de communication par rapport aux conditions dans lesquelles le sucre que nous proposons est fabriqué.
Qu’avez-vous constaté sur place ?
Notre clientèle peut être rassurée. Nous n’avons rien trouvé de compromettant dans les conditions de production du sucre mauricien. Elle a la garantie du respect des exigences d’un mode de développement durable. Nous sommes arrivés à la conclusion que nous partageons les mêmes valeurs fondées sur des facteurs irréversibles. On propose à nos clients des valeurs et pas seulement une commodité. On est là pour leur garantir qu’ils disposent d’un produit de base de qualité. On a vu comment la matière première, la canne dans le cas de Maurice et la betterave en Italie, est gérée.
Cette garantie est indispensable, vu que nos clients, en première ligne, sont des industriels très exigeants en termes de certification, de qualité du produit fini, de contrôle de qualité, ou encore de la prédisposition du fournisseur de démontrer que la production du sucre tant à Maurice qu’en Italie n’a pas été sujette à l’utilisation de substances nocives à la santé humaine. On est à l’aise et rassuré par la partie mauricienne. C’est ainsi que le consommateur européen et, dans notre cas italien, peut être rassuré s’il choisit d’utiliser le sucre mauricien parce que les normes de production sont les mêmes qu’en Europe.
À quoi sert le sucre blanc mauricien à vos clients qui sont des industriels ?
En Italie, on a environ 800 clients dont l’activité principale s’articule autour de la fabrication de glaces, chocolats, biscuits et dragées. Finalement, nos deux types de sucres ont pour dénominateur commun d’être un produit de qualité utilisé par des industries de renom, dont l’un des principaux soucis consiste à satisfaire les exigences de leurs clients. Lorsque le client fait confiance à une enseigne, il n’attend pas qu’un produit fini, mais tout ce qui précède sa présence définitive sur le marché, c’est-à-dire la garantie que ce produit a été fabriqué dans des conditions conformes aux attentes du consommateur. La garantie offerte par la partie mauricienne vient renforcer et consolider le niveau de notre crédibilité sur le marché italien et le niveau de service dans le pays. C’est un cocktail intéressant pour la clientèle italienne. Elle se trouve devant deux partenaires qui ont su réunir les points forts de leur mode d’opération.
Dans un marché comme celui de l’Europe, l’Italie est le pays le plus déficitaire des 27 pays de l’Union européenne. Donc, l’Europe doit importer 1,5 million de tonnes uniquement pour l’Italie et les autres pays sont plus ou moins autosuffisants. Le Syndicat est une vieille connaissance du marché européen. Il a su développer une offre qualitative qui n’a rien à envier au sucre produit en Europe. On ne veut pas être un concurrent selon le modèle conventionnel où on peut se contenter d’agir au niveau des coûts de production pour justifier une baissedu prix à la vente. Nous proposons un ensemble de facteurs qui fait que l’attention de la clientèle ne se cantonne pas sur les prix offerts.
Quelle place le sucre que vous proposez occupe-t-il dans les activités des petites et moyennes entreprises d’Italie ?
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont une des particularités de l’Italie. Elles sont au moins 2 000 artisans engagés dans la pâtisserie. L’intérêt de ce segment du marché italien pour le sucre que nous proposons, c’est que ces PME nécessitent un service spécialisé. Ce qui a créé les conditions pour concevoir un type de sucre à valeur ajoutée adapté aux besoins de ces artisans qu’ils fassent du chocolat ou de la glace. C’est ce qui nous a permis de créer une marque dédiée qui s’appelle Infundo. Nous proposons toute une gamme d’ingrédients sélectionnés de façon professionnelle.
Le mode opératoire d’un pâtissier est très particulier. Dans son laboratoire, par exemple, il n’a pas qu’un seul type de farine ou un seul type de beurre. Chaque produit qu’il propose utilise des ingrédients spécifiques. C’est ainsi qu’on a mis au point une gamme d’ingrédients qui facilite la vie du pâtissier. Puis, on fournit tous les éléments du contenu en ce qui concerne le contrôle des filières agricoles où le sucre est produit. Car, pour le consommateur italien, le fournisseur d’un produit, dans notre cas, le sucre, la transparence par rapport aux conditions dans lesquelles le produit est fabriqué est indispensable. Nous avons donc créé une plateforme où on a toute une série de sucres répondant à différents besoins. En Italie, il y a vingt régions. Dans chaque région, il y a entre sept et huit provinces.
Dans chaque province, on a un distributeur spécialisé pour chaque catégorie d’utilisateur de sucre, dont les pâtissiers, les producteurs de glace ou encore ces artisans qui transforment la farine en pain.
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