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Petit Gamin: course contre la montre au centre équestre de Lee Shim
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Petit Gamin: course contre la montre au centre équestre de Lee Shim
La Horse Racing Division (HRD) considère sérieusement le centre équestre de Jean Michel Lee Shim (JMLS) comme une alternative au Champ-de-Mars. Une météo inclémente et le piètre état de l’hippodrome bicentenaire et le plus ancien de l’hémisphère sud, jouent en faveur du propriétaire de ce centre. La tenue de trois courses fictives de cinq partants chacune, mercredi, sur sa piste sablonneuse de 20 mètres de large et longue de 1 600 mètres, en dit suffisamment. Depuis, une question taraude. Ce centre opérationnel depuis un an et demi, est-il prêt à relever un tel pari ? Tour de piste guidée au lendemain du passage de la HRD à Petit-Gamin pour un constat en images
Objectif mi-2023
L’objectif de Nicolas Dupavillon (voir photo), responsable du centre JMLS, et de son équipe, est d’être fin prêt mi-2023 pour la tenue des courses hippiques de la HRD. À la base, souligne-t-il, Petit-Gamin ne devait être qu’un centre d’entraînement, surtout après l’annonce du projet gouvernemental à Côte-d’Or. «Qu’il y ait des courses ou que ce soit un centre d’entraînement, ce lieu propose deux pistes, une en sable et l’autre en gazon. L’occasion aussi de donner la chance à tous les chevaux, dont des Morning glory, soit des champions le matin à l’entraînement à Petit-Gamin mais dans les derniers en course au Champ-de-Mars. Peut-être qu’ils aiment le sable et pas le gazon», fait-il ressortir.
En tout cas, une autre journée en temps réel avec trois-quatre courses et tout le protocole mis en place, dont le passage de râteau entre chaque épreuve pour réaligner le sable, l’arroser, est prévue avant cela. Mercredi, l’exercice de simulation de la HRD a démarré directement sur la piste. Le but : voir si la toute première en sable est apte pour l’organisation des courses. «Le retour reçu est positif mais tout dépendra des autorités », affirme Nicolas Dupavillon. D’ajouter que les jockeys étaient contents. Qu’ils ont bien abordé les tournants et que la piste sablonneuse, qui est une première à Maurice, ne pose pas d’inconvénient jusqu’à présent. La veille de l’exercice de la HRD, le sable «avait été cassé juste en surface pour qu’il ne soit pas trop profond comme c’est le cas lors des entraînements».
Place aux jeunes
Le centre de Petit-Gamin compte 80 employés dont des palefreniers, jockeys apprentis, de jeunes lads qui montent et s’occupent de l’entretien des chevaux et des boxes, comme Dikshay, Shawn, Rayaan, Brian et Bryan. Nicolas Dupavillon déclare qu’ils essaient également d’aider pour sauver un maximum d’employés du Mauritius Turf Club mais qu’ils ne vont non plus sacrifier les jeunes qu’ils ont formés. «Si on a plus de chevaux, on prendra.» Les opérations démarrent à 5h30. «L’avantage c’est qu’il n’y a aucune contrainte de temps ici pour les entraîneurs. Le matin, les chevaux trottent et galopent plus d’une demi-heure», fait ressortir Nicolas Dupavillon.
En piste… pas que du sable
Direction la piste circulaire que nous fait parcourir notre guide à bord d’un minibus. Elle couvre une distance de 1 600 mètres et fait 20 mètres de large. La fausse ligne droite après le tournant est mise en exergue. Une particularité qui devrait amener les jockeys qui montent principalement au Champ-de-Mars, à réfléchir un peu plus. «Ici, ils doivent trouver leur repère surtout que c’est du sable. Une autre façon de monter avec moins de pression dans les tournants et qui mettra un peu de piment dans les courses», souligne Nicolas Dupavillon. Par ailleurs, au lieu d’une plaine à l’intérieur, comme c’est le cas au Champ-de-Mars, il nous indique qu’une piste en gazon longue de 1 500 mètres et faisant 17 mètres de large est en préparation. L’épierrage est complété et les tuyaux d’irrigation posés. Pour l’heure, c’est la broussaille avec quelques engins et des tuyaux d’approvisionnement d’eau, qui devraient prochainement faire de la place à du gazon afin que les chevaux puissent aussi y être emmenés en journée.
«Ici, ils doivent trouver leur repère surtout que c’est du sable. Une autre façon de monter avec moins de pression dans les tournants et qui mettra un peu de piment dans les courses»
Dans la brousse
Le centre qui demeure un vaste chantier avec des bulldozers, pelleteuses et autres engins toujours à l’œuvre, s’élevait jeudi en pleine brousse, Dame nature ayant contribué à la prolifération de hautes herbes, buissons et autres végétations. Nicolas Dupavillon explique qu’ils ont pris beaucoup de retard avec les pluies depuis le début de l’année. Par ailleurs, les structures préfabriquées installées au Champ-de-Mars sont assemblées à Petit-Gamin. De l’extérieur, le centre situé après un virage étroit du petit village n’attire pas. Tel un site en construction poussiéreux et bruyant, il repousse même. C’est une fois le grand portail gardé par un vigile franchi, qu’on apprend que le centre abrite actuellement 140 chevaux de courses dont Winter Chill, Desert Illusion tout comme les chevaux de Yannick Perdrau, Pravin Nagadoo, Simon Jones, Dominic Zaki, Nawaz Rawat, Shyam Hurchund, Vishal Ramanah et Raj Ramdin entre autres. Les boxes sont répartis en trois endroits différents. Une nouvelle plateforme est déjà prête pour accueillir 40 boxes supplémentaires et plus ouvertes pour une meilleure circulation de l’air. Un nouveau contingent de chevaux de l’Afrique du Sud est attendu en juillet. Car, «pour une bonne saison de courses, il nous faut compter au moins 400 à 450 chevaux sur place», affirme le responsable du centre JMLS.
Relooking d’anciennes écuries
Gradins, plaine, loges…rien de tout ça à Petit-Gamin. Pour suivre les courses, place à une grande structure open space avec foodcourt au premier étage d’anciennes écuries qui sont en ce moment relookées pour accueillir les entraîneurs, le commissaire des courses, le jockeys’ room. Sous la grande structure en métal au premier étage, vue non seulement sur la piste mais aussi sur la rangée de montagnes dont le Pouce à droite et d’agréables courants d’air. Le paddock sera installé devant les boxes. Pas moyen de rater la colonne où sera fixée la caméra pour la photo-finish. D’ailleurs, celle utilisée lors des journées hippiques au Champ-de-Mars a fait tout le trajet jusqu’à Petit-Gamin, mercredi, pour les mock races.
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