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En marge des élections générales: trois alliances de l’opposition vs le MSM
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En marge des élections générales: trois alliances de l’opposition vs le MSM
La configuration des prochaines législatives s’annonce exceptionnelle car le parti au pouvoir et ses alliés pourraient faire face à trois alliances. Au MSM de trouver la bonne stratégie pour profiter de cet éparpillement des votes malgré tous les scandales qui entachent son gouvernement. Pravind Jugnauth doit se frotter les mains. Il sait qu’une division de votes de l’opposition accroîtra ses chances de remporter les élections comme cela a été le cas en 2019.
Le mariage de Beau-Bassin/Rose-Hill
Le leader du Reform Party, Roshi Badhain, et celui d’En Avant Moris, Patrick Belcourt, se rencontrent ce soir pour continuer leurs discussions qui ont démarré depuis plusieurs jours. Ils animeront une conférence de presse demain pour parler de leur alliance. Le vendredi suivant, En Avant Moris présentera son manifeste électoral, qui est en préparation depuis plus de trois ans. Patrick Belcourt ne veut pas en dire plus sur cette alliance, mais il nous invite à la conférence de presse. «Nous sommes effectivement en discussion. Il y a toute une cacophonie à Maurice. Il y a des scandales toutes les semaines. Certains politiciens ne parlent que des postes qu’ils vont occuper ou comment faire régner des dynasties. Il n’y a que le Reform Party qui est venu proposer 80 mesures pour redresser le pays. De notre côté, nous finalisons notre manifeste électoral.» Patrick Belcourt laboure le terrain depuis 2019 quand il s’est présenté aux élections générales au n° 19 (Stanley/Rose-Hill) et obtenu 2 966 voix. Pour sa part, Roshi Badhain était candidat au n° 20 (Beau-Bassin/PetiteRivière) où il a récolté 6 928 votes. Les deux hommes occupent la région de Beau-Bassin/RoseHill désormais. Cependant, le Reform Party a également un pied dans les régions rurales et dans les autres villes. Les deux partis comptent aligner 60 candidats aux élections.
Une «dream team»
La conclusion d’une alliance entre le Rassemblement Mauricien de Nando Bodha et Linion Pep Morisien semble imminente. La dream team pourrait même être présentée au public lors de la célébration de la Fête du Travail lundi à l’auditorium Octave Wiehe à Réduit. D’après nos renseignements, un accord électoral serait pratiquement conclu entre les deux groupes. Toutefois, personne ne veut en parler maintenant. «Attendez le 1er-Mai. Vous saurez qui est dans la dream team», déclare Dev Sunnassy, un des dirigeants de Linion Pep Morisien, quand nous lui avons parlé dimanche. Même son de cloche du côté de Nando Nodha, qui nie toute alliance entre son parti et LPM. «Notre parti est l’invité spécial», dit-il, en faisant référence à sa présence aux côtés des membres de LPM lors d’une conférence de presse lundi et pour justifier sa participation à leur célébration du 1er-Mai. Toutefois, on affirme que Nando Bodha n’aurait pas tourné le dos définitivement aux partis de l’opposition parlementaire. Il est toujours en contact avec ceux qu’ils côtoient au Parlement.
Rouge, mauve et bleu péniblement…
Après une petite période de «off», il semblerait que les pourparlers aient repris entre les trois leaders, Navin Ramgoolam (Parti travailliste), Paul Bérenger (Mouvement militant mauricien) et Xavier-Luc Duval (Parti mauricien social-démocrate). Le chef du PTr a rassuré ses troupes lors d’une réunion du bureau politique lundi, leur disant que les discussions vont bon train et qu’elles prendront le temps qu’il faudra rappelant que c’est la toute première fois que trois grands partis sont en pourparlers pour une alliance. D’après nos renseignements, il y avait plusieurs gros macadams à aplanir pour que cette alliance aboutisse. À mardi soir, il semblerait que les discussions soient en bonne voie et qu’ils soient tombés d’accord sur plusieurs points.
Le nombre de tickets est un point de discorde. Au moins 32 tickets allaient être accordés au PTr, sept au PMSD et 21 au MMM. Désormais, dit-on, les Bleus pourraient avoir huit tickets au lieu de sept. De plus, la composition du Front Bench d’un éventuel gouvernement Rouge-Mauve-Bleu n’était pas au goût de tout le monde. Il devait être composé de deux élus du PTr et de deux du MMM. Xavier-Luc Duval a insisté pour qu’au moins un élu du PMSD y soit aussi. Le PMSD, dit-on, voulait également au moins un candidat ayant un profil ethnique précis. Cependant, personne au sein de ces trois partis ne veut donner des renseignements sur la situation car au PTr, Navin Ramgoolam doit convaincre plusieurs personnes qui ne comptent pas se laisser sacrifier sur l’autel de cette alliance. D’ailleurs, un élu n’a pas manqué d’exprimer sa frustration à ses collaborateurs. Même s’il aura un ticket, il n’aura pas la place qu’il aurait souhaité au sein d’un éventuel gouvernement.
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