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Liquidation de MTCSL: la fronde des travailleurs non-syndiqués
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Liquidation de MTCSL: la fronde des travailleurs non-syndiqués
Plusieurs employés de MTC Sports & Leisure Ltd (MTCSL) – en instance de liquidation – dénoncent la manière de faire de leur employeur. Un mois de salaire représentant celui de mars, zéro compensation, pas de lump sum, une pension tributaire de la vente des actifs de Floréal et l’incapacité d’honorer le salaire d’avril. Les griefs de ses employés sont, en effet, légion. Réuni au bureau de l’avocat Ravi Rutnah - qui hélas s’est laissé aller dans une diatribe contre une section de la population jugée proche de MTCSL -, les employés ne comptent pas en rester là !
«Inn zet nu lor pave. Inn dir pose dan nou travay. Pran Rs 10 000 ek al viv touzour ! », s’est insurgé Naresh Coowlessur. Ce dernier a été longtemps attaché à l’écurie Gujadhur. 40 années de service chez les Gujadhur mais employé par le MTC et ensuite par MTCSL. De l’amertume ! «Kouma pu viv ar Rs 10 000 ? », s’est-il indigné. Car, il lui est impossible de prendre de l’emploi ailleurs sans renoncer aux revendications qu’il juge légitime. Nous y reviendrons.
Pour les employés non syndiqués de MTCSL, la compensation liée à leur licenciement n’est pas «digne» pour «un club de 210 ans». «Nou le nou lump sum ! Nou le nou pension». «210 ans me pena kas ditou ? », n’a pas manqué de souligner Ravi Rutnah, l’avocat pro bono du groupe.
Reste que l’ancienne direction de MTCSL, à travers sa chairperson, Anne Sophie Julienne, a été claire : « Il n’y a plus d’argent dans la caisse ». Du reste, «La MTCSL va seulement faire ce qu’elle a l’obligation de faire selon la loi». Et que la pension sera payable si les liquidateurs arrivent à trouver un acheteur pour Floréal.
L’impaire de Rutnah…
Pour Ravi Rutnah, cela n’est guère une excuse : «Pa fer mwa krwar pena kas ! Ils ont déclaré vouloir vendre Floréal mais avez-vous jusqu’ici vu une annonce en ce sens dans les journaux ? Pe pran nou pou kouyon !», a-t-lancé face aux journalistes présents.
«Tousala ti well planned !», a accusé Rutnah. Entre ses multiples positions défensives à ne pas vouloir «faire de la politique», Rutnah devait lancer que «MTCSL cherche à faire croire que c’est la faute aux autres». Il devait ajouter que la MTCSL ne s’attendait pas à ce que People’s Turf Plc (PTP) puisse organiser les courses seule. D’où la position tranchée de l’ancien président, Jean Michel Giraud de «ne pas vouloir prendre la licence (dans le passé)».
«Nou pa pou kit zot ! », a ensuite prévenu Rutnah, avant d’aller trop loin : «Vinn nouri fami la ou ! Missie grand b… ». Faisant, avec cette déclaration, allusion à la décision de la MTCSL de sommer aux employés de ne pas se rendre au travail. Car toute décision de prendre de l’emploi ailleurs devra d’abord passer par une démission chez MTCSL. Pour l’avocat, il s’agit d’une décision inhumaine.
Rutnah devait aussi déclarer que MTCSL honorait encore l’assurance médicale des personnes déjà retraitées alors que «les employés actuels sont jetés sur le pavé». L’homme de loi s’est, dans la foulée, intéressé à la contribution des employés au National Pension Fund. Il soupçonne un acte frauduleux : «Inn payé pann payé ? ». «Mo pou al CCID ».
Pour sa part, Patrick Dedans, employé de MTCSL, et aussi l’un des porte-paroles du groupe, a fait un récapitulatif des évènements. Le system de pension, selon lui, a changé en 2016. Du plan Defined Benefit, la compagnie a adopté le Defined Contribution pour ses employés. Ce qui fait qu’une partie du salaire des employés était prélevé chaque mois pour alimenter un fond de pension.
Dedans a expliqué qu’un emprunt de Rs 60 M avait été contracté en 2017 pour «combler un trou dans ce fond de pension ». C’est ensuite que les employés ont été mis au courant que la FSC n’a pas approuvé le nouveau plan. «Be sa kass la kote ? », s’est-il demandé.
C’est devant le Redundancy Board, prévu hier après-midi, que les employés non syndiqués tenteront de tabler sur une solution plus viable. Rutnah n’a pas caché son désir de mettre l’ancienne management de MTCSL devant leurs responsabilités vis-à-vis des employés.
À noter que PTP est venu de l’avant avec un communiqué hier matin. «PTP reiterates that it is holding its recruitment process precisely to accommodate the redundant staffs with whom their representatives are in close touch».
Sinon, les employés syndiqués de MTCSL ont, eux, manifesté lors d’une marche pacifique pour réclamer leur dû jeudi. Leur négociateur syndical, Jean-Claude Noël, collaborateur à la FPU, a annoncé être prêt pour des réclamations devant le Redundancy board, hier. Peu de détails ont hélas transpiré de cette réunion supposément prévue hier.
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