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Victime d’attouchements sexuels dans un bus I Christina Sirop: «La musique m’a aidée à ne pas sombrer»
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Victime d’attouchements sexuels dans un bus I Christina Sirop: «La musique m’a aidée à ne pas sombrer»
Christina Sirop, oups, Prosper ! Oui, elle le précise car elle a épousé civilement son amoureux, Ziggy Prosper. Du haut de ses 20 ans, Christina s’est fait un nom sur la scène locale en peu de temps, donnant tantôt dans le comique, tantôt dans la chanson. En signe de reconnaissance à son idole et celui qui l’a poussée à faire des vidéos, cette habitante de Curepipe remercie son frère Olivier Sirop, artiste lui aussi et comédien, qui a sorti son premier album récemment.
Christina Prosper gagne sa vie en faisant des vidéos publicitaires pour des entreprises et travaille en freelance chez Eski. Elle précise que mettre son art au service de la société est comme une mission pour elle. «Pa kapav nou mazinn zis problem ek stress. Nou destrese. Inportan riye dan lavi», plaisante Christina Prosper. Ses passions sont multiples, soit le chant, la danse et la musique et pour casser la croûte, Christina sait ce qu’elle veut : «jamais sans enn bon bouillon krab, enn bon meefoon ou minn frir», dit-elle en rigolant. Comme quoi, comme elle le dit elle-même, «fer gagn riye dan disan bann Sirop». C’est sur la plate-forme Tiktok que Christina a su alimenter sa notoriété avec ses vidéos. Une plate-forme qui lui a valu de vivre une situation cocasse. «Mo sorti Jumbo, enn loto pe pase. De fam deryer. Ala zot pe lev lame ek mwa zot pe dir ala Tiktok tiktok. Mwa osi mo pe mari lev lame mo pe dir Wah mo memmo mem. Âpre mo al dir mo mem be non, mo pa apel Tiktok mwa !», se souvient Christina Prosper, connu encore aujourd’hui par certains de ses fans comme Tiktok. «Cela ne me dérange pas. Même les critiques, je les prends car j’estime que je m’aime suffisamment pour ne pas laisser ce genre de négativité m’atteindre», rassure Christina Sirop avant d’ajouter : «Enn de kout li kass nissa kan zot pran nissa ar mo nene, sipa mo touf seve sipa mo meg, enn de kout mem selma». Les critiques qu’elle essuie portent souvent sur son physique. Ce qui lui a valu de perdre un groupe qu’elle croyait d’amies et de composer la chanson Amitié. «J’avais un groupe d’amies. J’ai appris, par la suite, que derrière mon dos, elles se moquaient de moi. Kamarad hypokrit par lintere. Nou tou bizin inn pass ladan.»
Attouchements sexuels
Une histoire qui a marqué Christina demeure néanmoins les attouchements sexuels dont elle a été victime en novembre 2021. Un épisode noir qu’elle a eu du mal à oublier et dont elle est arrivée à tourner la page que récemment. «Je revenais de chez mon copain Ziggy et j’étais assise à l’arrière dans le bus. Il y avait deux hommes, un était assis au fond à droite et l’autre derrière moi. Quand le bus roulait, je sentais quelque chose bouger sous moi. L’homme avait mis sa tête carrément sur le haut du dossier de ma banquette et il me touchait à travers la fente du siège au bas. Je me suis retournée plusieurs fois pour le regarder en ne croyant pas que cela m’arrivait. À la cinquième tentative, je me suis retournée, je l’ai regardé et j’ai hurlé : ‘Ki ou pe fer la ?’ Il s’est défendu en disant qu’il ne faisait rien. J’étais choquée, en larmes et ce qui m’a le plus choquée, c’est que personne n’a levé le petit doigt», se remémore Christina. «Personn pann pran mo par. Letan monn leve monn al asiz dévan, lerla enn madam inn ékout mwa. Nou ti al met case lapolis landemin, ti tann dir boug la ti pou pass lakour tou. Ziska zordi mo mem pa kone kinn arive», relate Christina, qui a eu un mal fou à s’en remettre. Elle pensait que l’épisode était derrière elle quand en y repensant, il y a quelques jours, elle s’est mise à pleurer. «La musique m’a aidée à ne pas sombrer dans la dépression. Kan ariv sa enn madam, li gagn per pou koze. Ou santi ou malang, sale.» Christina en a parlé à sa famille, qui a su l’écouter et la conseiller. «J’ai eu de bons conseils de mes proches. Ce sont ces mêmes conseils que je donne dans ma vidéo. Je demande aux autres femmes victimes de ce genre de situation de ne pas avoir peur d’en parler. Ça aide. Certes, cette situation te fait perdre confiance en toi et tu te sens comme un objet. Je suis bien placée pour le savoir mais en parler nous aide à ne pas sombrer longtemps dans le désespoir. Parfois, le bourreau se trouve dans sa propre famille. Wi ena enn bann boug ki pa per pou fer sa ek zot fami sipa ser, kouzinn.»
Christina Sirop travaille actuellement sur plusieurs projets musicaux dont des singles qu’elle nous fera découvrir dès qu’ils seront prêts…
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