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Transmission d’un «message» pour créer la panique en 2021: l’accusation provisoire contre Ivann Bibi rayée
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Transmission d’un «message» pour créer la panique en 2021: l’accusation provisoire contre Ivann Bibi rayée
L’activiste Ivann Bibi, qui avait réclamé la radiation de l’accusation provisoire de «knowingly transmit a false message» sous l’Information and Communication Technologies Act a obtenu gain de cause jeudi au tribunal de Curepipe. Il lui était reproché d’avoir transmis un faux message audio sur sa page Facebook le 12 mars 2021. Ce message intitulé Urgent Public Service Notice et d’une durée de 1 minute et 48 secondes disait : «Éna enn régnon dan lakaz Pravind, enn news konfirmé, pou met léta dirzans dan Moris, pé pas dans Chemin Grenier, pé pran dimounn par grap pé mété, dapré ‘contact tracing’, éna enn ta ladan déza pozitif.»
En cour, l’enquêteur a soutenu que grâce à cet audio, un message faux et trompeur a été transmis au grand public. «Le message contenait deux questions, premièrement, l'état d'urgence devait être décréter à Maurice à cause de la pandémie de Covid-19 ; et deuxièmement, une réunion au domicile du Premier ministre. Ce message a reçu 36 commentaires, 333 partages et 1 400 vues. Il a également été transmis via WhatsApp à de nombreuses personnes. Son contenu était susceptible de semer la panique dans la société et donc de mettre en danger et de compromettre la sécurité et l'ordre publics.» Il a précisé que l’investigation est toujours en cours, vu que la police a besoin de plus de temps pour analyser la voix.
L’enquêteur principal a affirmé que la police devait demander l'aide d'Interpol pour analyser la voix dans l'enregistrement audio, sans donner de détails sur le moment où cette aide a été demandée, si celle-ci a été faite avec diligence après le dépôt de l'inculpation provisoire. Toujours selon son témoignage, une «réponse» avait été obtenue la veille mais aucune explication n'a été donnée sur la nature de la «réponse».
Or, pour Ivann Bibi, qui fait depuis l’objet d’une accusation provisoire sans savoir la date du procès qui lui sera intenté, cela représente un retard excessif et lui cause beaucoup de préjudice puisqu’il est une personnalité publique. «Ma mère, qui vit en Amérique, a subi deux opérations l'année dernière et je ne peux pas aller lui rendre visite en raison de l'interdiction de voyager à mon encontre. D’ailleurs, l'affaire tourne autour d'un enregistrement audio et ce n'est qu'un an et demi après le dépôt de cette accusation provisoire que j’ai appris que la police recherchait des conseils d'experts à l'étranger. Compte tenu de la nature des preuves, cela aurait dû être considéré dès le premier jour» a-t-il plaidé à travers son avocat.
Après avoir écouté les différentes versions, la magistrate Caruna Paupoo-Nilamber a noté que si le suspect avait écrit «li paret vrai, mé res a konfirmé», cela démontre clairement que le requérant ne pouvait pas connaître la véracité de la publication à l'époque des faits, car il ne l'avait pas encore vérifié et ne pouvait donc avoir «sciemment transmis un faux message». Pour ces raisons, l’accusation provisoire a été rayée et la poursuite a été invitée à venir avec une accusation formelle, si nécessaire.
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