Alors que tous les yeux étaient braqués sur la présence de l’ex-président du Sugar Investment Trust, Rajesh Ramnarain à l’Independent Commission against Corruption (ICAC), mercredi dernier, pour son interrogatoire under warning, la convocation aurait été renvoyée au mercredi 3 mai en raison de l’indisponibilité de ses hommes de loi. En attendant, on a voulu savoir si le Principal Inspector du Registry of Associations s’est finalement rendu à son travail. Pour rappel, il avait pris dix jours de vacation leave et deux jours de sick leave après l’éclatement de l’affaire de pot-de-vin de Rs 3,5 millions où son nom est cité et qui impliquerait le ministre Maneesh Gobin et le secrétaire parlementaire privé Rajanah Dhaliah. 

Selon nos informations, Rajesh Ramnarain a finalement repris le travail le lundi 24 avril et n’a pas fait de demande de congé additionnel depuis. Il n’a pas été inquiété non plus par la hiérarchie par rapport à sa convocation à l’ICAC. Du moins pas pour le moment, apprend-on. Toutefois, selon les procédures, s’il est accusé provisoirement par la commission anticorruption, il sera probablement suspendu, soutient une source bien renseignée. 

Rajesh Ramnarain, considéré comme un des personnages essentiels dans l’octroi du bail d’un terrain de 250 arpents à proximité de Grand-Bassin, avait fait une demande d’immunité, sous l’article 50 (4) de la Prevention of Corruption Act, mais le panel légal de l’ICAC l’a refusée, considérant que cette option n’était pas envisageable pour l’heure. On nous explique qu’il ne semble pas que l’ICAC reviendra sur son refus de lui accorder l’immunité. Il faudra donc attendre sa prochaine visite au Réduit Triangle pour connaître son sort et celui des autres protagonistes dans l’affaire de pot-de-vin. Rajesh Ramnarain se mettra-t-il à table pour tout déballer ? Ou aura-t-il oublié ce qu’il devait révéler contre l’immunité qui lui a maintenant été refusée ? Affaire à suivre…