Yannick Tiolo est chanteur. Originaire de Beau-Bassin, il vit aujourd’hui à Palerme, en Italie. Installé aujourd’hui à l’étranger, il n’en oublie pas pour autant ses origines mauriciennes et il marie les différents styles musicaux qu’il a pu découvrir lors de son périple à l’étranger. De retour à Maurice pour un bout de temps, il en a profité pour travailler une chanson avec son oncle Clarel Armel dont la contribution a été énorme durant son enfance. 

«Mo apel Yannick Tiolo, pa Cholo. Tiolo la inpé rafiné», rigole Yannick. Il n’oublie pas ses racines et la culture qu’il a pu acquérir à Beau-Bassin. À son arrivée en Europe, il s’est frotté à la musique brésilienne et italienne, et à la culture européenne. Âgé de 34 ans, il relate qu’il a pu néanmoins garder sa culture locale à l’étranger. «J’ai remarqué que la culture du séga se rapproche un peu de la samba au niveau du rythme, mais aussi du style marocain avec lequel j’ai fait des fusions.» 

Parmi ses sources d’inspiration locales figure son oncle Clarel Armel qui l’a initié à la ravanne. «Les étrangers sont toujours émerveillés d’écouter notre musique. Ils sont en mode ‘wow’ quand ils écoutent notre séga. Cela nous montre qu’on doit vraiment garder notre culture mauricienne, qu’on ne doit pas la perdre. C’est une pépite que les autres admirent.» Raison qui avait poussé Yannick à animer des ateliers de séga à l’étranger où il a eu des échos très positifs. 

De retour à Maurice, Yannick confie qu’il suit toujours l’actualité mauricienne et se dit «choqué et conscient». «Il y a des choses qui se passent. Au niveau technologique, Maurice est en 2023, mais les humains sont toujours en 1980 par la manière de penser. Raison pour laquelle nous, en tant qu’artistes, nous passons des messages positifs.» Yannick Tiolo travaille sur plusieurs projets musicaux qui seront publiés sur sa page YouTube. Il repart en Italie dans deux semaines.