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Cour de Bambous: Franklin passe de la détention policière à la prison

10 mai 2023, 13:00

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Cour de Bambous: Franklin passe de la détention policière à la prison

Jean Hubert Celerine, alias Franklin, ne sera pas relâché sous caution. La magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath, siégeant au tribunal de Bambous, n’a pas accédé à sa motion de remise en liberté conditionnelle. Dans un ruling rendu hier, elle a conclu qu’au vu des circonstances de cette affaire, à ce stade, aucune condition ne pourrait être imposée pour réduire les risques que Franklin s’enfuie ou manipule les témoins une fois libre. Ce dernier, qui a passé presque trois mois en cellule policière, a donc été transféré à la prison.

L’Independent Commission against Corruption (ICAC) avait mis en avant trois points pour objecter à la remise en liberté conditionnelle de Franklin, notamment qu’il s’enfuie une fois libre, et qu’il manipule les témoins et les preuves. Après les débats et les témoignages en cour, dont celui de Franklin lui-même, la magistrate est arrivée à la conclusion que plusieurs conditions ne pourraient être imposées, évoquant le manque de moyens technologiques à Maurice pour superviser les personnes en liberté provisoire. À sa sortie du tribunal, Me Alexandre Leblanc s’est dit déçu par le verdict, mais il a souligné que la lutte continue et que les avocats vont prendre connaissance du jugement dans son intégralité avant de décider de la marche à suivre. Franklin devra comparaître devant la Bail and Remand Court le 24 mai.

Lors des plaidoiries, l’avocat de l’ICAC, Me Dhanish Gunesh, avait mis en avant des contradictions dans la déposition de Franklin en cour, disant qu’il a été incohérent au sujet de ses relations familiales, de son travail et de ses liens avec ses enfants. L’ICAC avait aussi fait ressortir qu’elle compte interroger 21 autres témoins dans cette affaire.

Les avocats de Franklin, Mes Yatin Varma et Alexandre Leblanc ont pour leur part affirmé que les points d’ob- jection de l’ICAC reposaient uniquement sur des spéculations et que, bien que leur client soit en détention depuis plus de deux mois, aucune preuve n’a été produite en cour.