Le Principal Inspector of Associations a obtenu sa décharge de l’hôpital hier, où il était admis depuis mercredi dernier.L’ICAC a repris son audition et ses outils informatiques ont été mis sous scellé.Il a ensuite été transféré au centre de détention de Moka.

Rajesh Ramnarain a déjà été inculpé provisoirement pour trafic d’influence sous l’article 10 (5) de la Prevention of Corruption Act (PoCA). Sous cette accusation, il semble qu’il allait prendre la responsabilité du paiement de pot-de-vin de Rs 2,9 millions (le montant de Rs 3,5 millions a diminué, on ne sait pourquoi). Sous ce chef d’accusation, il est possible qu’on l’accuse d’avoir fait croire qu’il pouvait influencer le ou les décideurs pour l’octroi du bail du terrain de chasse à Grand-Bassin sans avoir le pouvoir de le faire ou sans l’avoir effectivement fait. Le ou les décideurs pourraient ainsi nier avoir reçu de pot-de-vin et même n’être pas convoqués du tout par l’ICAC.

Toutefois, on ne sait pas jusqu’où Rajesh Ramnarain acceptera de se laisser inculper et faire le va-et-vient entre l’ICAC et l’hôpital ou la clinique. A-t-il réalisé hier que la section 10 (5) de la PoCA ne concernera que lui, tout comme Rafiq Peermamode dans l’affaire de terrain à Bel Air Sugar Estate ? S’est-il ressaisi hier ? Mais, plus important, a-t-il décidé de sortir de son mutisme ? Souvenons-nous, son avocat avait déclaré qu’il s’était muré dans un silence profond parce que l’ICAC ne veut pas entendre la vérité.

Que doit-on comprendre par ces paroles ? Que l’ICAC ne veut pas entendre parler de l’implication d’autres personnes, des VVIP, dans cette affaire de pot-de-vin ? Ou alors, Ramnarain insiste-t-il pour obtenir l’immunité ? En tout cas, ces allées et venues ressemblaient fort à des négociations. Cela même si sa maladie l’empêchait d’aller en détention mais lui permettait de visiter l’ICAC de temps à autre. Toujours est-il que Ramnarain a pris la direction du centre de détention de Moka hier après son interrogatoire silencieux ou non.