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Réduit l Royal Green: le bond d’Avinash Gopee dans le business médical

11 mai 2023, 16:10

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Réduit l Royal Green: le bond d’Avinash Gopee dans le business médical

La polémique sur les terres à Réduit, où le gouvernement dit vouloir faire un «medical hub», permet de relever le voile sur le business d’Avinash Gopee. À sa maison de retraite s’est ajoutée une clinique, qui vient de bénéficier d’un contrat avec Mauritius Telecom. Le tout, construit sur un terrain qui devait revenir, à l’époque, à la STC pour son stockage de riz notamment.

Environ 2 000 employés de Mauritius Telecom (MT) se feront soigner par le personnel de Royal Green Hospital (RGT Healthcare), nouveau venu dans l’univers florissant de la santé privée. D’ailleurs, sur le site du Registrar of Companies, il n’y a encore aucun compte affiché, ni annual return ni financial statement. Cette clinique appartient principalement à Vinash Gopee, plus connu comme Avinash.

Le terrain lui avait été alloué en 2017 pour la construction d’une maison de retraite pour riches, Royal Green, dont le promoteur est Luxury Retirement Village Ltd (LRVL), filiale de N-G Group. Actionnaire de LRVL : NG Holdings Ltd, d’Avinash Gopee. En 2021, s’est ajoutée à ce complexe Royal Green Hospital, qui allait offrir ses services aux pensionnaires des résidences de luxe, pour après se tourner vers la clientèle externe.

Mais comment Vinash Gopee a-t-il obtenu ce terrain de l’État ? Comment savait-il qu’il allait être libéré ? Quand sa demande pour ce terrain a-t-elle été faite et quand a-t-elle été approuvée ? On n’a pas eu ces réponses. Ce que l’on a appris, en revanche, c’est que ce terrain avait été accordé avant 2015 à la State Trading Corporation (STC) par l’ex-State Land Development Company pour l’installation d’un grenier pour le stockage de riz, farine et autres grains. L’endroit est situé stratégiquement pour la distribution des denrées aux quatre coins de l’île. Aussi et surtout, nous dit une source, le climat de l’endroit est plutôt frais et aurait aidé à conserver les stocks de riz et autres farines. Alors qu’à Riche-Terre et au port, la chaleur est propice à l’apparition de toutes sortes de parasites. Comme le charançon ou «gon», qui vient d’infester des cargaisons de riz…

Or, après 2015, la STC se voit confrontée à de nombreuses difficultés venant du nouveau gouvernement qui parle de poussière qui pourrait affecter la clinique Wellkin, etc. Cela, bien que, nous dit-on, les produits soient empaquetés et ne s’échappent pas dans l’atmosphère. Finalement, la STC décide d’utiliser le lieu rien que pour ses bureaux. Mais rien n’y fait : on veut libérer ces terres et elles le seront. Les contributions par millions faites par la STC pour la construction des infrastructures ne lui seront pas remboursées. Et l’heureux bénéficiaire de ce terrain repris de la STC ne remboursera pas ces dépenses à la STC et ne contribuera pas non plus à son tour à ce fonds infrastructurel.

75 % de rabais sur la location

Ce n’est pas tout. La State Lands Act est amendée en 2019 pour permettre à Luxury Retirement Village Ltd de payer 75 % moins de location à l’État annuellement. De plus, le projet Royal Green obtiendra Rs 350 millions de la Mauritius Investment Corporation (MIC) en 2021, sous prétexte du Covid-19. Cela, bien que l’argent de la MIC ne devait servir qu’à aider les entreprises existantes et malgré le refus d’approbation par l’Investment Committee. Tout comme pour ses bâtiments à Ébène, Avinash Gopee obtient des terrains de l’État, le financement de la MIC ou de banques de l’État et les clients étatiques. Nous avons tenté en vain de parler au directeur de la STC et à Avinash Gopee. MT, expliquant avoir à cœur le bien-être de ses employés, affirme avoir lancé un nouvel appel d’offres pour ces services médicaux et a retenu RGT Healthcare après un exercice d’évaluation mené par le département Procurement.

Nous avons tenté en vain de parler au directeur de la STC et à Avinash Gopee. MT, expliquant avoir à cœur le bien-être de ses employés, affirme avoir lancé un nouvel appel d’offres pour ces services médicaux et a retenu RGT Healthcare après un exercice d’évaluation mené par le département Procurement.

Pourquoi a-t-on repris le terrain au centre culturel tamoul ?

<p>En reprenant le terrain de Réduit et en offrant un autre à La Vigie pour le centre culturel tamoul, le gouvernement avait parlé de délai de construction non respecté. Mais mardi au Parlement, Steven Obeegadoo a donné une autre raison: Réduit est appelé à devenir un &laquo;medical hub&raquo;. Which is which? Lorsque la polémique a débuté, fin avril, certains affirmaient que le terrain de Réduit devait être accordé à une compagnie appartenant à Avinash Gopee. Interrogé, ce dernier avait démenti catégoriquement.</p>

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<p><strong>Le comité de soutien/Tamil Cultural Centre réclame Rs 100 millions à l&rsquo;État </strong></p>

<p>&nbsp;Rs 100 millions. C&rsquo;est le montant de dommages que réclame le comité de soutien/Tamil Cultural Centre au secrétaire permanent du ministère du Logement et des Terres. Ce dernier voulait annuler le bail accordé au <em>Mauritius Tamil Cultural Centre Trust</em> (MTCCT). Une mise en demeure a été servie au secrétaire permanent du ministère du Logement et à Adi Shankara Perumal, président du MTCCT. Un bail sur une portion de terrain de 5 960 mètres carrés a été alloué au MTCCT au Réduit Triangle à Moka pour la construction d&rsquo;un centre socioculturel pour promouvoir la culture tamoule.</p>

<p>Ce bail est d&rsquo;une durée de 20 ans à compter du 1er juillet 2010 et expire en juin 2030. Ce comité soutient que la police a pénétré sur le terrain pour menacer l&rsquo;entrepreneur qui allait commencer les travaux de construction. Des matériaux ont déjà été déposés sur le terrain qui a déjà été nettoyé. Les matériaux de construction ont par la suite disparu.</p>

<p>Le jeudi 4 mai, le président du MTCCT a reçu une lettre en date du 28 avril, du ministère des Terres l&rsquo;invitant à démarrer la construction du bâtiment sous 48 heures; au cas contraire le bail allait être annulé de plein droit. Le samedi 6 mai, l&rsquo;entrepreneur s&rsquo;est rendu sur les lieux mais l&rsquo;accès sur le site de construction lui a été refusé par des policiers. Ce comité de soutien est d&rsquo;avis que &laquo;<em>such illegal hindrance cannot be a pretext</em>&raquo; pour annuler ce bail d&rsquo;après la lettre du 28 avril.</p>