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Arrestations: quand la poudre suspecte n’est pas de la drogue…

13 mai 2023, 18:00

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Arrestations: quand la poudre suspecte n’est pas de la drogue…

Taslim Oozeer, un habitant de Pailles, a été arrêté le 20 avril pour possession de drogue synthétique. Après avoir passé plusieurs jours en détention, il a vu sa charge provisoire rayée cette semaine. Cela après que le Forensic Science Laboratory (FSL) a trouvé que la substance n’était pas de la drogue. Dans plusieurs cas, la police a arrêté des personnes qui auraient été en possession de substances soupçonnées d’être de la drogue, mais par la suite ont vu leur charge rayée après que les analyses ont prouvé le contraire. Une source policière nous affirme qu’à chaque saisie, des échantillons sont envoyés au laboratoire, qui confirmera s’il s’agit bien des substances illicites.

Dans le cas de Taslim Oozeer, il s’agit en fait «des larmes de l’Himalaya» pour traiter les douleurs de cet habitant de Pailles. L’arrestation de ce quadragénaire, qui a été placé en détention pendant plus de 20 jours, a bouleversé sa vie et celle de sa famille, qui n’a jamais arrêté de dire que c’était une erreur.

Le 20 avril, lorsque les agents de la Customs Anti Narcotics Section de la Mauritius Revenue Authority ont reçu ce colis suspect sur un vol d’Emirates Airline, ils l’ont examiné et ont cru avoir affaire à un colis de cannabis synthétique, pesant au moins 1,028 kg, soit d’une valeur de Rs 15 millions. La mère de Taslim Oozeer, qui était venue récupérer le colis pour son fils, est aussitôt interpellée jusqu’à ce que son fils se rende. Ce dernier est alors arrêté et il affirme avoir commandé le colis, mais pas un colis de drogue synthétique, mais un colis de Shilajit Hills, une compagnie de l’Inde qui propose des médicaments ayurvédiques, pour le coût de Rs 2 500. Sa libération a été un soulagement pour lui et pour ses proches. 

Il n’y a malheureusement pas que ce cas. Il y a quelque temps, la charge provisoire de Bruneau Laurette pour possession de cannabis synthétique a été rayée. Cela après que la FSL a confirmé que les 700 grammes de suspected drug substances saisies au domicile de ce dernier, n’était pas de la drogue. Bruneau Laurette, lui, n’avait pas cessé de dire que c’était en fait des graines de chia.

Il y a eu aussi Feroz Karamuth, homme d’affaires connu pour ses vidéos sur Tiktok, qui avait reçu la visite des éléments de la Special Striking Team. Les hommes de l’ASP Jagai avaient retrouvé une poudre blanche au domicile de cet habitant du Sud, mais Feroz Karamuth avait, lui, été plus chanceux que les autres, car le même jour, une analyse préliminaire de la poudre devait révéler qu’il ne s’agissait pas de la drogue. Feroz Karamuth avait pu rentrer chez lui.

Le 15 juin 2018, Salahuddeen Boodhoo et son épouse ont été arrêtés. Une poudre suspecte avait été retrouvée dans une bouteille isotherme que le couple de commerçants avait reçue parmi d’autres objets envoyés par leur fournisseur. Ils ont été libérés après 20 jours de détention, et le FSL avait déterminé que la poudre retrouvée n’était pas de la drogue. D’ailleurs, c’est une substance qui est utilisée pour stabiliser la température dans les contenants isothermes sans vide entre les parois et est largement employée dans la fabrication de ce type de bouteilles.

Il y a également eu le cas de Shah Baaz Choomka. Il avait été arrêté le 13 juin 2020 car une substance suspectée d’être de la drogue avait été retrouvée dans le sac de son amie. Un an plus tard, le rapport du FSL établit que la substance n’était pas de la drogue, et le jeune homme est libéré après avoir passé plus de 400 jours en détention.

Vinesh Reetun avait, lui, été arrêté le 18 mai 2018 et en avril 2022, le rapport du FSL avait été produit en cour confirmant que la substance n’était pas de la drogue et la charge provisoire a été rayée. L’Anti Drug and Smuggling Unit avait affirmé avoir saisi 1,2 kg de drogue synthétique d’une valeur de Rs 6 millions à son domicile. Les parents de cet homme de 23 ans avaient aussi été arrêtés et la mère a été libérée conditionnellement après trois mois et alors que le père avait été relâché un mois après.