Les Chagossiens qui veulent vivre au Royaume-Uni ont déjà entamé leurs démarches. Si les procédures ne sont pas difficiles à entreprendre, par contre, l’attente est pénible, soutiennent les quémandeurs de visa britannique. Les autorités leur apporteront certains soutiens mais ils devront par la suite se débrouiller seuls. C’est justement le cas de Fred*.

Ce trentenaire de Port-Louis est dans l’attente d’une réponse à la suite de ses démarches. «Depuis le 23 novembre, j’ai commencé la procédure. Peu de temps après, j’ai reçu ma convocation pour aller faire ma carte biométrique. Et je l’ai fait en début de décembre.»

À ce jour, Fred attend toujours de recevoir le feu vert pour embarquer dans l’avion, destination le pays de Sa Majesté. «J’ai déjà fait évaluer mes certificats. Comme vous voyez, ce ne sont pas les démarches qui sont compliquées. Mais c’est l’attente qui est pénible.» Pour ce déplacement, il sait qu’il devra faire des économies. Encore plus depuis qu’il a pris note des recommandations statuées sur le site du gouvernement britannique à l’égard des Chagossiens. «J’ai mes économies et je ne suis pas étonné par ce que j’ai lu sur le site anglais. Mentalement, je sais que ce gouvernement ne va rien nous donner sur un plateau. De toute manière, ce n’est pas cela qui va réfréner mon envie d’avoir un avenir meilleur, de même que pour ma famille.»

Il confie qu’il y avait une liste de propositions soumise par les Chagossiens aux autorités brianniques afin de les aider lors de leur venue. «On espère alléger notre fardeau. Pour le moment, c’est still ongoing.» Contrairement à ce qui a peut-être été avancé, ceux qui obtiendront la nationalité britannique auront droit à certaines facilités comme l’éducation gratuite pour les enfants au primaire et secondaire. Toutefois, il leur est recommandé d’avoir un lieu où habiter pour ne pas devenir des sans domicile fixe. Le coût du logement peut être élevé, dépendant du lieu où la personne a décidé d’élire domicile.

Par ailleurs, concernant les maisons sociales, la liste d’attente est au minimum d’un an, apprend-on sur le site du gouvernement anglais.

(*) Nom d’emprunt