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Leela Devi Dookun-Luchoomun défend l’«Extended Programme»
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Leela Devi Dookun-Luchoomun défend l’«Extended Programme»
Hier, la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun (photo), a dit déplorer tout ce qui a été dit par la presse et par des politiciens sur l’«Extended Programme» (EP), depuis la Private Notice Question de Xavier-Luc Duval. Par la même occasion, elle a défendu bec et ongles ce programme.
La ministre a confié qu’elle a écouté tout ce qui a été dit sur l’EP et que la conférence de presse serait le moment de «remettre les pendules à l’heure». Un devoir que Leela Devi Dookun-Luchoomun dit avoir envers les parents et les élèves de l’EP. Cela, dans le but également d’éclaircir la situation, et afin de ne pas nuire ou de saper le moral de ces élèves. Elle est revenue sur le Nine-Year Continuous Basic Education Programme introduit sous sa tutelle en 2017. Ainsi, une série de programmes a été mise sur pied comme la «holistic education», le «healthy living», le recrutement de quelque 700 enseignants, et l’introduction de la technologie et de la natation, entre autres.
Elle a expliqué qu’avec le Nine Year Schooling, «tous les enfants ont la chance d’avoir une éducation de base, même ceux qui n’ont pas réussi aux examens de PSAC (NdlR, le Primary School Achievement Certificate). Les recherches ont démontré qu’il ne faut pas prendre un enfant de dix ans, mettre une croix sur lui s’il échoue au PSAC et qu’on le fasse faire un métier. Nous avons un système différent où les enfants ont plus de temps, plus de soutien et sont plus matures sur neuf années, avant qu’ils ne fassent une formation technique». Selon elle, l’enfant qui est en EP et qui n’arrive pas à briller aux examens du National Certificate of Education (NCE) reçoit tout de même un Attainment Certificate qui lui permettra d’avoir un travail ou même de continuer son parcours au Mauritius Institute of Training and Development (MITD). Selon Leela Devi Dookun-Luchoomun, c’est une bonne chose que sur plus de 2 000 élèves, 71 enfants ont pu rejoindre le mainstream car «même si cela était le cas que pour un seul enfant, [elle aurait] été satisfaite».
Devi Dookun-Luchoomun a indiqué que le système pré-vocationnel était opaque et qu’il n’y a jamais eu d’évaluation à ce sujet. Et que parmi ceux qui redoublaient le grade 6, beaucoup échouaient. D’ajouter qu’elle est peinée que beaucoup n’aient pas compris le système EP, «même à l’Unesco». Elle a aussi fait un appel à la presse à ne pas «kas lélan ek motivasyon, sap moral bann zenfan», soulignant que le travail n’est pas facile et qu’il ne faut jamais utiliser l’éducation des enfants pour faire de la politique. Elle a été très critique envers ceux qui dénoncent l’EP, mettant en avant le ressenti de ces élèves et de leurs parents.
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