Le trafic avorté de 150 kg de zamal de La Réunion vers Maurice a fait objet de plusieurs questions parlementaires mardi. Le Premier ministre répondait à une question du parlementaire de la majorité, Vikash Nuckcheddy, qui demandait des précisions sur les Mauriciens arrêtés à Maurice et à La Réunion. Le nom d’Abdur Arshad Rahman est revenu sur le tapis en tant que propriétaire du bateau échoué, qui ne serait pas enregistré. Selon nos sources, ce bateau, à l’origine de couleur bleu pâle, mais repeint en blanc, était à Palmar depuis quelques années et n’était pas enregistré.

La police soupçonne que ce bateau appartienne à Franklin. Il s’était déjà échoué dans le passé et la National Coast Guard avait été dépêchée pour l’en sortir. Les enquêteurs étaient aussi en présence d’informations qu’Abdur Arshad Rahman opérait un ULM hydravion plus de trois mois au vu et au su de tout le monde avec un enregistrement temporaire de l’aviation civile mais pas de la Tourism Authority. Il prenait des passagers devant chez lui, hors des zones prévues à cet effet. Il y a même eu le crash de l’engin sur les récifs entre Palmar et Trou-d’Eau Douce avec un Français à bord.

Les 150 kg de zamal d’une valeur de Rs 150 millions allaient atterrir sur le sol mauricien en avril. La gendarmerie réunionnaise a pu déjouer cette importation à travers une commission rogatoire qui avait mis sur écoute des Réunionnais soupçonnés d’être dans le trafic et fait capoter la transaction. Benjamin Leu, Andy Patate et Marcelino Meunier, qui étaient à bord du bateau qui a chaviré, ont été arrêtésà La Réunion. C’est alors que l’achat du bateau a fait l’objet d’une enquête de la brigade antidrogue à Maurice. Grâce aux informations recueillies des autorités réunionnaises, trois Mauriciens ont été dénoncés et la police a pu mettre la main sur Felix Dilane Lapierre, Arshad Abdur Rahman et Samuel Legentil qui avait conclu l’achat du bateau échoué. Les deux derniers ont été libérés sous condition.