Elles sautent d’école en école. Les punaises semblent proliférer. Après Jean Marie Frank Richard State Secondary School (SSS) à La Tour Koenig, le Quatre-Bornes SSS et récemment le collège Notre Dame, hier, c’était au tour du Mauritius College, à Curepipe toujours, de faire face à une infestation de punaises. Les élèves refusent d’entrer en classe de peur d’être piqués.

«Nounn ariv lekol nounn trouv bann ti bebet nwar pé marsé. Ti ena lor gom tou. Fer per sa. Ti éna boukou, enn kout pa koné kot sorti», s’exclame Annabelle, une élève habitant la ville lumière, et qui a une phobie des petites bêtes. Ses amis, tout comme elle, ont refusé d’aller en classe, de même que les professeurs, tous effrayés par la vue de ces nuisibles.

s punaises étaient présentes vendredi. Une opération de désinfection avait été organisée, mais lundi, les élèves ont eu la désagréable surprise de constater leur retour et ont dû rentrer chez eux, l’école ayant été fermée.

Le ministère de l’Education insiste sur la préconisation des cours en ligne afin de limiter les perturbations pour les élèves pendant cette période. «Nous sommes conscients que tous les élèves n’ont pas accès à un ordinateur ou à un téléphone. Normalement, les élèves de la classe de Grade 7 en disposent et peuvent passer à l’enseignement en ligne. Les plus jeunes sont en contact avec leurs enseignants, qui leur envoient des devoirs à faire à la maison», indique le ministère. Il lance un appel aux responsables des écoles, les incitant à veiller à l’hygiène, même à un niveau minimum, pour assurer la sécurité des élèves.

Malgré la présence de punaises dans plusieurs écoles, le ministère fait valoir que seuls quatre établissements sur 230 sont actuellement concernés et que la situation est sous contrôle.
 

<p>Les punaises ne se limitent pas aux écoles, elles infestent également le dernier rapport de l&rsquo;Audit. Ce document met en lumière les conditions déplorables prévalant dans certains établissements. Des manquements dans les travaux d&rsquo;infrastructure et une mauvaise qualité de la nourriture ont été montrés du doigt. De plus, la gestion des écoles ZEP (Zone d&rsquo;éducation prioritaire) a été vivement critiquée. Le rapport de l&rsquo;Audit a également mentionné les invasions de termites, de rats et de pigeons. La question de l&rsquo;hygiène était également préoccupante, avec des toilettes dans un état déplorable. Les officiers du bureau de l&rsquo;Audit ont effectué des visites dans 43 collèges et 26 écoles primaires entre le 26 septembre et le 7 octobre 2022, révélant également des problèmes de fuites dans 25 établissements.</p>