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Local Government Amendment Act: avis partagés sur des élections générales et régionales le même jour
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Local Government Amendment Act: avis partagés sur des élections générales et régionales le même jour
Les débats sur les amendements à la Local Government Act mardi ont donné l’occasion aux parlementaires de partager leur avis sur la proposition que les élections générales et régionales aient lieu le même jour. Tant le leader de l’opposition que le Premier ministre ont exprimé leur intérêt pour cette éventualité (voir ci-dessous).
Invité à développer sa pensée sur la question d’un scrutin conjoint pour les élections générales et régionales, Xavier-Luc Duval dira qu’il est en faveur d’élections le même jour. D’abord, il soutient que cela permettra que les élections régionales, souvent renvoyées, puissent se tenir dans le délai prescrit, comme les générales. Il pense également qu’on fera une économie au niveau des dépenses et on évitera surtout trop des campagnes électorales.
Interrogé sur le fait qu’il pourrait y avoir une confusion chez les électeurs entre deux bulletins de vote, il dit qu’il ne faut pas sous-estimer les Mauriciens. «Je crois qu’ils sont assez intelligents pour voter sur deux bulletins.» Dans les grands pays, comme la Suède, l’Afrique du Sud, cela existe, argue-t-il, et même l’Inde étudie cette possibilité. «Je crois qu’il faut une réforme électorale en profondeur et il faut voir grand.» Néanmoins, le leader de l’opposition souhaite que si une telle décision est prise, cela se fasse après les prochaines élections générales.
Le député du Mouvement socialiste militant, Vikash Nuckcheddy, pense aussi que ces élections doivent se dérouler simultanément. D’abord, dit-il, il y aura moins de dépenses pour organiser différentes élections. Ensuite, aujourd’hui, les élections régionales n’attirent que 35 % des votants. «Si les élections se déroulent le même jour, alors davantage de citadins et de villageois voteront.» En revanche, deux députés du Mouvement militant mauricien, Aadil Ameer Meea et Deven Nagalingum, soulignent que cette question doit être étudiée à tête reposée car elle a trop d’implications et pourrait causer des confusions. «Un électeur a l’habitude de voter pour trois députés et le même jour on lui demandera de voter sur deux bulletins différents, alors je crois que cela prêtera à confusion.»
Tous les six ans
Ritish Ramful, du Parti travailliste, est du même avis que les deux parlementaires mauves. La démocratie a un prix, dit-il. Les élections régionales sont organisées tous les six ans. «De quelles dépenses parlons-nous ? Alors qu’il y a tant de gaspillage dans le pays…» Il croit aussi que cela prêtera à confusion. «Déjà là, avec les générales, il y a plusieurs interrogations sur l’organisation, avec des allégations d’irrégularités. Maintenant, avec toutes les élections le même jour, je me demande comment les électeurs feront.» Il se demande si les élections villageoises verront la participation des partis politiques. «Je crois qu’il faut laisser les villageois gérer leur village, plutôt que des partis politiques.» Il estime que Maurice est un petit pays et qu’il ne faut pas se comparer à l’Inde, par exemple. Il souligne que dans ce pays, il y a plusieurs États et un parlement dans chacun.
Pour Milan Meetarbhan, juriste constitutionnel, quand on parle de tenir des élections législatives, municipales et villageoises en même temps, la question de ressources humaines vient sur le tapis. «Notre gestion du processus électoral n’est pas au point.» Mettant en avant le décompte qui se fait le lendemain, par exemple. «Nous sommes loin derrière.» Pour lui, il est important d’améliorer et de moderniser le processus électoral actuel en premier lieu. Il indique qu’il faut toute une réflexion à ce sujet. Le problème qui se poserait serait la politisation partisane des élections locales. «Si les élections législatives et municipales se font ensemble, il sera très difficile de départager les deux. Il y aura les mêmes partis et les mêmes campagnes. Il y aura alors une présence en force des partis. Ce qui pourrait amener moins d’engagement et de participation locale.» En d’autres mots, le risque est que les élections locales deviennent aussi partisanes que les législatives.
Rajen Narsinghen, juriste, est presque du même avis. «Faire ces élections en même temps ne serait pas une bonne idée. Car c’est une bonne chose, par exemple, que les élections villageoises ne soient pas politisées. Il faut que ce soit pareil pour les municipales. Au lieu de progresser, nous allons régresser. Il faut laisser le choix à la société civile de décider. Que se passera-t-il par exemple, si une personne veut participer aux élections municipales mais ne veut pas adhérer à un parti ?» Il explique toutefois que c’est réalisable mais que cela demande beaucoup de réflexion. Il faudra se pencher sur l’organisation et les modalités techniques et administratives. «Il faudrait un débat sain et dépassionné autour de la question.» Le juriste explique que très peu de pays organisent ces élections ensemble, alors que Milan Meetarbhan indique que certains pays européens et les États-Unis le fon
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