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Des élèves du collège Hindu Girls déplorent les propos de leur rectrice

26 mai 2023, 16:45

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Des élèves du collège Hindu Girls déplorent les propos de leur rectrice

Victimes d’agression et d’attentat à la pudeur à la gare Jan Palach, le vendredi 19 mai, des élèves du collège Hindu Girls sont tombées des nues en s’entendant dire par la rectrice : «Mem si kikenn viol zot, zot bizin ‘mentally prepared’.» Jeudi, elles ont exprimé leur mécontentement en organisant une manifestation dans l’établissement durant laquelle elles ont demandé sa démission.

Ces collégiennes ont été agressées dans un bus à la gare Jan Palach, à Curepipe. Quand elles ont fait part de l’incident à la rectrice, elles n’ont pas cru leurs oreilles en entendant sa réaction. Certaines d’entre elles ont porté plainte pour agression et deux autres ont porté plainte pour attentat à la pudeur au poste de police de Curepipe, le même jour. Elles ont expliqué qu’en sortant d’un bus, des collégiens les ont agressées. Certains de leurs agresseurs avaient aussi les mains baladeuses.

Les victimes ont relaté l’incident à la rectrice pensant qu’elle demanderait à la police de prendre des actions. Mais, au lieu de cela, elle leur a répondu : «Mem si kikenn viol zot, zot bizin mentally prepared.» L’express a tenté à plusieurs reprises d’obtenir sa déclaration, mais une employée a répondu qu’elle était toujours en réunion. Par ailleurs, le chauffeur du bus de la CNT a fait une déposition pour «damaging vehicle» après l’incident.

Dans sa plainte à la police, le chauffeur de la CNT a relaté qu’un supérieur lui a demandé, vers 15 heures, d’aller récupérer les élèves d’un collège privé. Il s’est rendu à la gare Jan Palach et a embarqué une trentaine de collégiennes. Son supérieur lui a ordonné cette fois de laisser monter d’autres élèves et passagers pour le trajet Curepipe-Choisy. Le chauffeur a souligné que le nombre de passagers allait dépasser la limite autorisée, mais le supérieur a maintenu que l’ordre venait d’en haut. Après que les collégiennes aient pris place dans le bus, elles se sont plaintes du comportement des autres élèves.

Le chauffeur a alors demandé aux collégiennes de descendre et de se diriger vers un autre autobus. Il a dit aux jeunes filles de fermer la porte pour empêcher que d’autres passagers n’entrent dans le bus. C’est alors qu’un garçon, âgé de 17 ans, a endommagé la porte du bus. Une élève âgée de 18 ans, a expliqué qu’elle a reçu un coup sur la tête quand les choses ont dégénéré alors qu’elle descendait de l’autobus. Une collégienne, âgée de 12 ans, a expliqué qu’un groupe d’élèves s’est volontairement laissé tomber sur une de ses amies qui s’est retrouvée coincée contre la fenêtre. Elle a dit détenir une vidéo de l’incident. Une autre collégienne, âgée de 15 ans a dit avoir été frappée dans le dos alors qu’elle descendait du bus. Deux autres collégiennes, âgées de 13 et 15 ans, ont confié aux policiers de la Brigade pour la protection de la famille qu’elles ont été victimes d’attouchements commis par des élèves de différents collèges.

Interrogé au sujet de cet incident, Munsoo Kurrimboccus, vice-président de l’UPSEE, a déclaré : «Je ne m’attendais pas à ce qu’une rectrice parle ainsi. C’est un manque de tact et de leadership de sa part. Au lieu de remonter le moral de ces filles, elle n’a fait que les démoraliser davantage. L’UPSEE déplore cet incident. L’autobus n’aurait pas dû prendre d’autres passagers à la gare.»

Munsoo Kurrimboccus espère que le ministère de l’Éducation et la NLTA fassent une enquête. «Il faut contrôler le nombre de passagers qui entrent dans le bus.»

Sollicité, le ministère de l’Éducation a fait savoir que cette affaire est prise très au sérieux et s’attend à ce que les parents des élèves qui se disent victimes viennent de l’avant pour un «statement».