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Punition corporelle à Petit-Verger: l’enseignante à la main leste

26 mai 2023, 13:11

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Punition corporelle à Petit-Verger: l’enseignante à la main leste

Une équipe de la Child Development Unit (CDU) et une psychologue du ministère de l’Éducation se sont rendues à l’école de Petit-Verger, hier. Cela, afin d’interroger les écoliers qui se sont vu infliger des coups de règle, mercredi, par une enseignante. Une réunion de la Parents Teachers Association (PTA) s’est tenue hier après-midi durant laquelle les parents ont longuement parlé de cet incident. 

Certains écoliers qui ont été victimes de punition corporelle, mercredi, quelques minutes avant la fin des classes, ont été entendus, hier, par des cadres de la CDU avant d’être examinés par un psychologue du ministère de l’Éducation. Certains parents ont toutefois préféré garder leurs enfants à la maison plutôt que de les envoyer à l’école. «Mon enfant est toujours sous le choc et n’a pas arrêté de pleurer», confie un parent. 

Le ministère nous informe qu’une enquête policière est en cours alors qu’il a aussi initié une enquête pour recueillir toutes les versions. L’enseignante incriminée sera par la suite appelée à se présenter devant un conseil de discipline. Entretemps, toutefois, elle reste en fonction à l’école de Petit-Verger. 

Interrogé, le président de la Government Teachers Union (GTU), Vishal Baujeet, a déclaré qu’il faut attendre les conclusions des enquêtes simultanées du ministère de l’Éducation et de la police avant de pouvoir se prononcer. Il rappelle toutefois que les enseignants n’ont pas le droit d’infliger des punitions corporelles aux élèves. «Tous les maîtres d’école font circuler un mot à ce sujet au début de chaque semestre.» De tels cas ne sont pas récurrents. 

Mercredi, alors que les parents des écoliers de Grade 3 sont venus récupérer leurs enfants à la fin des cours, ils les ont découverts en larmes. Les enfants ont alors affirmé avoir été frappés à coup de règle par une enseignante d’une autre classe. Leur enseignante était absente ce jour-là et les écoliers étaient sans surveillance dans leur classe. Agacés par cette situation, les parents se sont aussitôt rendus dans le bureau du maître d’école, mais ce dernier n’y était pas. Certains ont essayé de parler à l’enseignante qui aurait infligé la punition corporelle, mais elle a nié avoir frappé les écoliers. Une quinzaine de parents se sont alors rendus au poste de police pour porter plainte. 

Par ailleurs, une autre écolière de Grade 5 d’une école d’État du Nord s’est présentée au poste de police de sa localité en compagnie de sa mère mercredi à la mi-journée. Traumatisée, la petite affirme avoir été maltraitée par son enseignante. L’incident se serait produit le même jour. La petite, âgée de dix ans, a reçu des soins à l’hôpital SSRN, à Pamplemousses. 

C’est alors qu’elle quittait l’école que l’enseignante, une habitante de Terre-Rouge, aurait posé ses deux mains autour de son cou pour tenter de l’étrangler. Mais la petite est parvenue à s’échapper. L’enseignante lui aurait alors lancé : «Pa revinn sa lekol la, transfer alé.»Terrorisée par son comportement, elle a tout raconté à sa mère lorsqu’elle est rentrée chez elle. Cette dernière, une aide-ménagère de 35 ans, est bouleversée par ce qui s’est passé et demande à la police d’ouvrir une enquête. Elle compte aussi alerter le ministère de l’Éducation et se rendre à l’école pour demander des explications à la direction.