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Clavet, Sebastopol: dilemme autour de la cause probable de l’accident

27 mai 2023, 15:00

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Clavet, Sebastopol: dilemme autour de la cause probable de l’accident

En ce jeudi matin pluvieux, le village de Clavet, Sebastopol, nous accueille pendant que les habitants vaquent à leurs activités quotidiennes. Cependant, cet endroit plutôt tranquille a connu un choc, la semaine dernière, lorsqu’au cours de la journée, un autobus a fait une sortie de route et s’est retrouvé dans un champ de cannes en bordure de route sur la gauche en direction de Bel-Air-Riviere-Sèche.

L’incident s’est produit pendant la journée du lundi 22 mai. Une habitante de la localité, vivant à proximité du lieu de l’accident, raconte qu’à cette heure-là, elle effectuait ses tâches ménagères lorsqu’un grand bruit a retenti. «Mo belfi ti pe met linz sec deor, linn truv sa. Elle s’est précipitée pour m’appeler et me dire qu’un bus s’était subitement retrouvé dans le champ de cannes. Lorsque nous nous sommes rendues sur place, nous avons constaté que les passagers commençaient à quitter le véhicule. La plupart d’entre eux souffraient de légères ecchymoses, quelquesuns avaient subi des blessures plus graves», raconte-t-elle.

Or, le lieu où l’accident s’est produit comporte également un virage et une descente. «Les personnes à bord étaient choquées et effrayées, elles tremblaient alors que nous tentions de les aider à sortir du bus et à revenir sur la route. Parmi elles, un bébé de sept mois et sa mère, qui n’ont heureusement pas été blessés. Au même moment, le facteur qui se trouvait à proximité, a appelé la police. Nous avons laissé les autorités prendre le relais à leur arrivée», nous dit-elle.

Les passagers ayant subi des blessures ont été transportés à l’hôpital Dr Bruno Cheong à Flacq. Deux des personnes plus gravement blessées ont été admises à l’hôpital et l’une d’entre elles a ensuite été transférée à l’hôpital Victoria, Candos, pour des soins approfondis. Une enquête a été initiée par la police de Bel- Air. L’alcotest effectué sur le conducteur de l’autobus s’est révélé négatif.

Toutefois, différentes causes probables de l’accident font surface. Selon des sources policières, le conducteur a affirmé qu’il aurait perdu le contrôle du véhicule après que les freins ont lâché. Une version reprise par un passager à bord du bus, qui a préféré raconter son expérience sur les réseaux sociaux sous couvert de l’anonymat. Il explique que les freins du bus ne fonctionnaient pas et que cette route étant étroite et ayant des virages, la situation était compliquée. «Si le conducteur n’avait pas eu le réflexe de diriger son véhicule vers le champ de cannes, de nombreux (passagers) auraient pu trouver la mort ou subir de graves blessures ou encore, le bus aurait pu entrer en collision avec d’autres véhicules ou percuter la maison des habitants », a-t-il écrit.

Situation plutôt complexe

Cependant, le propriétaire de l’autobus, qui n’était pas présent au moment de l’accident, nous fait part de son dilemme. «Je ne peux, en aucun cas, tirer des conclusions car une enquête est en cours pour faire la lumière sur cette affaire et on attend les rapports». Cependant, ajoute-t-il, «lorsque nous avons déplacé l’autobus du champ de cannes pour le mettre sur la route après l’accident, ses freins fonctionnaient. Nous n’avons pas eu à le faire remorquer et nous l’avons conduit de Clavet au poste de police de Bel-Air. Et là, en présence de policiers, l’autobus a été vérifié, y compris sur le plan mécanique et nous avons repris la route jusqu’à Sébastopol, sans aucun problème.»

Une situation plutôt complexe, estime le propriétaire de l’autobus. «À ce stade, nous n’avons pas non plus d’autorisation de la compagnie d’assurance pour l’emmener au garage et le faire vérifier. Mais ce que je souhaite avant tout, c’est qu’au moins la personne blessée soit dédommagée, en attendant que le rapport de police apporte les éclaircissements nécessaires et que l’on comprenne ce qui s’est passé», confie-il.

Nous avons sollicité le Police Press Office afin d’avoir des éclaircissements à ce sujet, ainsi que faire le point sur l’enquête. À l’heure où nous mettions sous presse, une réponse était toujours attendue.