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Éducation: cafouillage en série dans les écoles
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Éducation: cafouillage en série dans les écoles
Un autre communiqué du ministère de l’Education en raison du mauvais temps, des cas de violence rapportés dans les écoles, présence de punaises dans certaines d’entre elles, échec total de l’Extended programme, critiques du Public Accounts Committee, le ministère de l’Éducation nage en eaux troubles ces temps-ci. Que se passe-t-il ? Selon des pédagogues, le retour en présentiel après la pandémie du Covid-19 est rude.
Le communiqué du ministère, hier matin, pour annuler les sorties éducatives dans les écoles publiques et privées en raison de l’avis des fortes pluies a été bien accueilli cette fois. Harris Reedoy, président du United Deputy Rectors and Rectors Union, estime que «d’habitude, en cas de mauvais temps, ce sont les Heads of school qui prennent la décision de reporter les sorties qui sont généralement du hiking en pleine nature. Il y va de la sécurité des élèves.»
Un enseignant d’un collège d’État pense qu’il aurait été mieux si le communiqué avait été émis la veille. «La station météorologique de Vacoas a déjà émis la veille de fortes pluies depuis mercredi. Pourquoi ne pas avoir pris cette décision la veille ? Quand c’est annoncé le matin, cela chamboule l’enfant. Zenfan la pa dan mood aprann la ! Certains font leurs devoirs la veille. Vu qu’ils pensent qu’il n’y aura pas de classe, ils sont pris au dépourvu.»
Un suivi psychologique obligatoire
Par rapport aux violences rapportées et à l’indiscipline en milieu scolaire, Munsoo Kurrimboccus, vice-président de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE), déclare que cela a toujours existé. «Mais ces cas prennent plus d’ampleur car les enfants sont davantage exposés à des contenus violents sur les téléphones portables, dans les films, les jeux vidéo et à travers les médias.» Il pense qu’il faudrait, aujourd’hui, avoir un suivi psychologique obligatoire des élèves. «Après le Covid-19», soulignet- il, «il est difficile de remettre les élèves sur les rails. Il faudrait plus de Social workers, ceux qualifiés et ceux formés pour travailler avec les élèves et les évaluer sur une base individuelle.»
L’enseignant du collège d’État soutient qu’il n’y a pas de sanctions sévères contre les élèves violents. «Il faudrait des sanctions pour dissuader les autres à faire de même.» Il cite le cas d’un collège de la capitale où les filles faisaient récemment du ‘kung-fu’ entre elles et il n’y a pas eu de suite dans cette affaire. Aucun soutien n’a été mis en place pour les accompagner. «Il faudrait plus de psychologues et plus de counselling.» Bien qu’annoncé, le recrutement de discipline masters n’a pas été appliqué. «Cela aurait aidé à s’attaquer à ce problème.»
Quant à la présence de punaises dans les écoles, Harris Reedoy pense qu’il est important de connaître la source de cette prolifération. «Nou tou koné ki si ena enn, li multiplié sa ! Et si un cas est rapporté, il y a une désinfection qui est entreprise. Les salles de classe sont nettoyées sur une base quotidienne et il y a un service de Pest control qui est régulièrement fait dans les bureaux.» Munsoo Kurrimboccus demande une désinfection de toutes les écoles durant le week-end pour que ce problème surtout causé par un manque d’hygiène, ne survienne plus et ne perturbe plus l’apprentissage des élèves.
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