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Nazima Faugoo: «Je souhaite que l’express poursuive son chemin malgré les obstacles !»
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Nazima Faugoo: «Je souhaite que l’express poursuive son chemin malgré les obstacles !»
Elle vend des journaux depuis dix ans aux côtés de son frère, Yousouf Faugoo, à la rue La Chaussée à Port-Louis. Avant eux, leur père avait commencé ce métier il y a de nombreuses années. Ils ont tenu à perpétuer la tradition. Comment envisage-t-elle l’avenir de cette profession ? Pas très positivement, surtout parce que de moins en moins de gens lisent les journaux, explique-t-elle...
Pouvez-vous nous expliquer comment vous êtes arrivée à exercer ce métier et depuis combien de temps vous le faites ?
Je fais ce travail depuis 10 ans maintenant avec mon frère, qui est dans ce métier depuis plus longtemps que moi. Tout a commencé avec notre père, qui a été le premier de notre famille à exercer cette profession, il y a de nombreuses années. Je ne me souviens plus de la date et de l’année exactes, mais cela remonte à très longtemps. Nous avons repris le flambeau après lui, notamment avec notre stand à la rue La Chaussée à Port-Louis, où nous sommes présents quotidiennement...
Est-ce facile de joindre les deux bouts à la fin du mois avec ce travail ?
Auparavant, oui, mais maintenant ce n’est plus le cas. Ce n’est plus pareil. Après la pandémie de Covid-19, tout a changé. La vente de tous les journaux a considérablement diminué. Les clients se font rares. Nous ne vendons plus autant de journaux qu’auparavant. C’est certain.
Pensez-vous que cette profession est amenée à disparaître à l’avenir ?
Peut-être. Avec le temps, oui. Comme vous le savez sûrement les gens ne lisent plus les journaux comme avant.
Sur le plan personnel, parlez-nous de votre vie. Êtes-vous mariée ? Avez-vous des enfants ?
J’ai été mariée, mais je me suis séparée de mon époux. J’ai deux enfants.
Comment percevez-vous l’évolution, de manière générale, des journaux locaux ?
Je peux vous dire que la plupart des jeunes ne lisent plus les journaux. En tout cas, je ne les vois pas. Auparavant, ils achetaient beaucoup le Weekly, le News on Sunday ou encore le Mauritius Times, mais ce n’est plus le cas maintenant. Aujourd’hui, pour qu’un jeune achète un journal, il faut qu’il y ait une publicité qui l’intéresse ou un article qui l’attire, qui le passionne. Peut-être quand il y a une mention de lui ou de ses proches dans le journal, à ce moment-là... De plus, de nos jours, tout est accessible sur les téléphones portables. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles les jeunes n’achètent pas non plus. Avec lexpress.mu et les autres sites, ils ont accès à l’information en temps réel sur leur téléphone.
Qu’en est-il de «l’express» papier ?
L’augmentation du prix du journal a définitivement eu un impact. Mais l’express compte toujours de fidèles lecteurs.
«L’express» célèbre ses 60 ans cette année, un petit mot pour notre journal ?
Pour moi, l’express est parmi les meilleurs, si ce n’est le meilleur ! Certains l’apprécient, d’autres moins, votre force c’est votre indépendance et cela peut déranger certains. Je souhaite, moi, que l’express poursuive son chemin malgré les obstacles !
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