Ses créations semblent prendre vie sous ses mains. Et Suashni Ramtohul Navieuxgenee veut faire plaisir. Son amour pour la pâtisserie lui ouvre les portes des cœurs de ses clients…

À peine les études secondaires terminées, Suashni Ramtohul Navieuxgenee avait une idée précise de ce qu’elle voulait faire dans la vie. Pâtissière ! Elle parle avec passion de ce métier. «Une fois le certificat du Higher School Certificate en poche, je me suis lancée.» Dans un premier temps, elle veut se perfectionner dans l’art de préparer de succulents gâteaux. «J’ai pris des cours. Afin de m’aider dans mon projet, j’ai commencé par vendre des snacks, dont samoussas, halfmoons, pâtés, et les gens ont apprécié.» Mais ce n’était pas ce à quoi elle se prédestinait. «Une fois cette étape terminée, j’ai suivi une formation sur la décoration des gâteaux.» Elle a attendu le jour de son anniversaire, soit le 15 août, pour se lancer dans ce métier. «J’ai profité de la fête de l’Assomption pour vendre des gâteaux. Et j’ai eu un bon retour.»

Voyant que les clients appréciaient ses réalisations, elle n’a plus eu aucun doute. «J’ai commencé à prendre des commandes.» C’est ainsi qu’Angel Heaven Pastry and Snacks voit le jour. Son mode d’opération : elle demande au client de non seulement lui décrire ce qu’il recherche, mais aussi de s’inspirer du web pour lui envoyer la photo du gâteau qu’il veut. «Je travaille alors le gâteau à partir des renseignements qu’il me donne.» A l’image du Français Pierre Hermé, grand maître en matière de sucre et de pâtisserie, Suashni s’adonne à sa passion. «Par moments, il me faut au moins deux voire trois jours pour réaliser le modèle.» Perfectionniste, elle ne veut pas laisser un goût amer à ses clients. «Pour le gâteau, je le réalise soit le matin soit la veille. Je n’aime pas réaliser des gâteaux avec une semaine d’avance comme certains le font. J’apprécie quand c’est frais et je donne toujours le meilleur à mes clients.»

Est-elle surprise par le choix de ces acheteurs ? Oui, ajoute-telle en souriant. «Surtout quand j’ai eu à faire un gâteau un peu spécial pour un enterrement de vie de garçon. J’ai rigolé en le faisant, même si c’était un peu osé, mais j’ai pris du plaisir à le faire. C’était fun car j’ai gagné en expérience.»

Du haut de ses 24 ans, cette habitante de Dubreuil avoue que son rêve est d’ouvrir sa propre pâtisserie à Curepipe. «J’espère que je pourrais le faire.» Elle confie qu’elle ne pratique pas de prix exorbitant. «Je fais des gâteaux pour toutes les bourses. Je les vends à partir de Rs 350. Ma satisfaction est de voir la joie de mon client quand il a obtenu son gâteau. J’aime faire plaisir aux autres.» Si le cœur vous en dit...