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Salariés, voici ce que vous devez savoir
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Salariés, voici ce que vous devez savoir
Dans son récent discours budgétaire, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a dévoilé le nouveau système d’impôt sur le revenu qui entrera en vigueur en juillet prochain. La motivation derrière ce changement vise à éliminer les inégalités inhérentes à l’ancien système, où une augmentation salariale pouvait paradoxalement se traduire par une baisse du revenu net. Ce nouveau système, considéré plus juste, fonctionnera par tranches. Selon Renganaden Padayachy, qui a tenu une conférence de presse hier, lorsque le salaire d’une personne dépasse un palier par une roupie, cela ne va pas jouer contre lui, comme c’était le cas avec les systèmes précédents. Il a même été avancé que c’est l’une des rares mesures budgétaires qui bénéficient à la classe moyenne, souvent les laissés pour compte des exercices budgétaires. Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour les travailleurs ?
Comprendre les tranches d’imposition
Un individu gagnant jusqu’à Rs 30 000 par mois (soit Rs 390 000 par an) ne sera pas soumis à l’impôt sur le revenu. L’imposition commence seulement au-delà de ce seuil, avec un taux de 2 % sur les Rs 40 000 supplémentaires. Par exemple, un employé percevant Rs 32 000 par mois (soit Rs 416 000 par an) paiera un impôt de 2 % sur les Rs 26 000 qui dépassent les Rs 390 000 non taxables, soit Rs 520 par an, ou Rs 43 par mois.
La tranche suivante est de 4 % sur les Rs 40 000 suivantes. Prenons l’exemple d’un employé gagnant Rs 35 000 par mois (soit Rs 455 000 par an). Outre l’exemption d’impôt sur Rs 390 000, il paiera 2 % d’impôt sur les Rs 40 000 suivantes (soit Rs 800), puis 4 % sur les Rs 15 000 restantes (soit Rs 600). Il lui sera donc demandé de verser Rs 1 400 par an, soit Rs 116 par mois.
Cependant, si le même employé bénéficie d’une augmentation de Rs 3 000, portant son salaire mensuel à Rs 38 000, il passera alors à une autre tranche d’imposition. Son salaire annuel atteindra Rs 494 000. Après avoir payé 2 % sur les Rs 40 000 (soit Rs 800) et 4 % sur les Rs 40 000 suivantes (soit Rs 1 600), il paiera également 6 % sur les Rs 24 000 qui tombent dans cette nouvelle tranche, soit Rs 1 400 supplémentaires. L’impôt annuel s’élève donc à Rs 1 900, soit Rs 158 par mois.
En résumé, plus le salaire augmente, plus le montant imposable qui dépasse chaque tranche précédente est important. Le nouveau système compte au total 11 tranches. Les dernières concernent les salaires les plus élevés. Par exemple, un employé gagnant Rs 180 000 par mois (soit Rs 2 340 000 par an) se situe dans la 10e tranche. Ses impôts sur les premières tranches restent les mêmes. Ensuite, il paiera 8 % sur les Rs 60 000 suivantes, 10 % sur les Rs 300 000 qui suivent, 12 % sur les Rs 300 000 supplémentaires, 14 % sur les Rs 300 000 suivantes, 16 % sur les Rs 400 000 qui suivent et enfin 18 % sur les Rs 450 000 restantes. Ce qui lui fait un total de Rs 133 300 d’impôts par an, soit environ Rs 11 000 par mois.
Salaire minimum : le montant n’a pas changé…
Non, le salaire minimum n’a pas augmenté. Ce que le ministre des Finances a annoncé, c’est un revenu minimum garanti de Rs 15 000. C’est quoi la différence ?
Le montant du salaire minimum reste à Rs 11 575. Ce qui est prévu, dans le but de soulager ceux qui touchent cette somme, jugée insuffisante pour vivre décemment par les syndicats, c’est une aide gouvernementale supplémentaire. Comment cela marche ? Déjà, il est prévu que l’allocation de la CSG passe à Rs 2 000 pour ceux touchant moins de Rs 25 000. Puis, le gouvernement a pris l’engagement de débourser jusqu’à Rs 1 425 pour les employés touchant moins de Rs 15 000 afin que la somme dont ils disposent à la fin du mois arrive à Rs 15 000. En gros, une personne touchant Rs 11 575 aura Rs 2 000 de CSG Allowance et Rs 1 425 du gouvernement et ainsi, à la fin du mois, il aura la somme de Rs 15 000 en main. Cependant, certains spécialistes ont tenu à temporiser l’euphorie que cette mesure a suscitée. Cette aide est considérée comme une allocation, et tout comme l’aide provenant de la CSG, elle pourra être supprimée sur une décision du ministère des Finances.
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