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Bâtiment Emmanuel Anquetil: une solution verte sans destruction proposée en 2014
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Bâtiment Emmanuel Anquetil: une solution verte sans destruction proposée en 2014
Le député du Parti travailliste (PTr) ne veut pas croire au nouvel amour du gouvernement pour l’environnement, après l’annonce dans le Budget de l’aménagement d’une mini-forêt à la place du bâtiment Emmanuel Anquetil, qui sera démoli. Il en veut pour preuve du contraire les espaces verts sacrifiés au Champ-de-Mars pour la construction de «parkings vides et d’installation de casinos, discothèques en plein air, écuries et autres paddocks. Et je ne parle pas de la destruction des espaces verts et d’arbres ailleurs dans le pays».
Copains sans client et endettés
C’est pourquoi Osman Mahomed soupçonne une autre motivation de la part du gouvernement. Ses soupçons ont été renforcés lorsqu’il est tombé sur l’ébauche finale d’un rapport d’août 2014, du ministère des Infrastructures publiques, sur le bâtiment Emmanuel Anquetil. Après avoir envisagé diverses options pour ce building, les consultants avaient conclu que «this tearoff programme is not considered to be durable, sustainable or secure». En français, la démolition n’est pas recommandée. L’option préférée ? “Refurbishment and conversion to an eco-building.” Tiens ! Une solution verte était déjà proposée dès 2014 et qui aurait coûté Rs 380 millions avec des options additionnelles.
«C’est peu, nous dit Osman Mahomed, comparé aux coûts de la démolition et la reconstruction d’un nouveau bâtiment ailleurs. Et si on va louer d’autres espaces, cela coûtera encore plus à la longue aux contribuables mais rapportera énormément aux petits copains qui ont actuellement des soucis à trouver des locataires et sont terriblement endettés auprès des banques.» De plus, détruire et reconstruire ou recaser les fonctionnaires dans d’autres bâtiments ne seraient pas très «eco-friendly», comme le dit le rapport de 2014.
Ce qui est plus grave, selon Osman Mahomed, c’est que cette année même des rénovations sont entreprises dans ce bâtiment. «L’on a prévu dans le même Budget qui annonce la démolition du building, Rs 171,06 millions pour sa réparation et rénovation.» Il trouve cela troublant. «Au lieu de procéder aux rénovations d’une façon structurelle, on les fait au jour le jour. Manque de clairvoyance ?»
Mais les réparations actuelles pourraient concerner notamment l’enlèvement de l’amiante en attendant la démolition, cela pour la sécurité des fonctionnaires et des usagers, non ? Réponse de Mahomed : «Mais on l’a déjà fait, par exemple au bureau du Registrar General ! Pourquoi ne pas simplement enlever les partitions d’amiante au lieu de démolir tout le bâtiment ?» Osman Mahomed comptait demander hier au Parlement au ministre concerné s’il y a eu un autre rapport après celui de 2014 et qui justifierait la démolition.
La destruction du bâtiment Emmanuel Anquetil, «nom au symbole de la lutte des travailleurs», comme l’a rappelé samedi Ashok Subron, fera perdre beaucoup plus d’argent au contribuable, selon Osman Mahomed qui estime sa valeur à plusieurs milliards de roupies. «Un véritable gaspillage pour plaire aux copains !»
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