Publicité

Prêts toxiques de l’ex FCB: Rooplall Beerjeeraz intraçable depuis trois ans selon le PIO

7 juin 2023, 21:59

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Prêts toxiques de l’ex FCB: Rooplall Beerjeeraz intraçable depuis trois ans selon le PIO

L’homme d’affaires répond d’une accusation formelle de paiement excédentaire. Rooplall Beerjeeraz, aussi connu comme Hans, avait plaidé coupable devant la cour intermédiaire le 22 février 2018. Le même jour, il avait fait une demande à la cour pour qu’il puisse se rendre à La Réunion pour des raisons médicales. La cour avait accédé à sa demande. Or, trois ans après, l’homme d’affaires, qui aurait mis le cap sur la Thaïlande, est toujours intraçable selon le Passport and Immigration Office (PIO). À l’appel du procès devant la Financial Crimes Division, lundi, un fonctionnaire du PIO, le PS Purryag, a informé la cour que les démarches auprès d’Interpol n’ont rien donné jusqu’à présent.

Le bâtiment d’Albion des Beerjeeraz abritait des transactions louches et a été rasé en 2012.

Rooplall Beerjeeraz est au centre de l’affaire de prêts toxiques de Rs 1,5 milliard accordés à quatre hommes d’affaires, Doomeswarsing (Rakesh) Gooljaury, son frère Prameshwar Gooljaury, Mohamed Alykhan Torabally et Rooplall Beerjeeraz lui-même, entre 2010 et 2015.

Concernant le procès devant la Financial Crimes Division, l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) lui reproche d’avoir accepté un paiement en espèces supérieur au seuil autorisé. Il est poursuivi en vertu des articles 5 (1) et 8 de la Financial Intelligence and Anti Money Laundering Act 2002 pour avoir accepté, le 11 août 2003, Rs 2 millions en liquide de la défunte First City Bank (FCB), avec l’aval de Rohit Auckle, ancien Chief Executive Officer de l’institution bancaire. Celui-ci répond, en cour intermédiaire, de cinq accusations d’abus dans l’exercice de ses anciennes fonctions et d’une accusation de paiement excédentaire en espèces.

Tranquille en Thaïlande

Rooplall Beerjeeraz est introuvable depuis quelques années et il semblerait qu’il se la coule douce quelque part en Thaïlande sans que les autorités n’arrivent à mettre la main sur lui. Le Directeur des poursuites publiques (DPP) avait même logé un «discontinuance of proceedings» à son égard relatif à cette accusation en 2017. Toutefois, au début de janvier 2018, Hans Beerjeeraz avait été arrêté par l’ICAC. Le même jour, il avait retrouvé la liberté provisoire après s’être acquitté de deux cautions, de Rs 50 000 et de Rs 100 000. Le même jour, il avait expliqué à la cour qu’il était très malade et qu’il devait se rendre à La Réunion pour se faire soigner. Il avait fait une demande pour qu’il puisse voyager. Il avait quit- té le pays en 2018 après un Variation Order. Cependant, Rooplall Beerjeeraz n’est jamais retourné au pays. Alors qu’il devait être à La Réunion pour des soins médicaux, il avait finalement été retracé en Thaïlande selon le Central Crime Investigation Department (CCID). Les autorités ont entrepris des démarches auprès d’Interpol pour établir le contact avec le suspect, mais en vain. Le PIO, lui, est en contact avec les autorités thaïlandaises qui n’arrivent toujours pas à le retracer.

L’affaire sera à nouveau appelée le 3 juillet pour que la cour puisse prendre une décision. Par ailleurs, Marie Marjorie Nathalie Armance, l’épouse de Rooplall Beerjeeraz, avait été arrêtée par le CCID en juillet 2022. Selon l’enquête du CCID, en novembre 2012, Nathalie Armance avait fourni de fausses données pour l’obtention de prêts bancaires.