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«Accusé de corruption»: Khalil Ramoly disculpé en raison de lacunes dans l’enquête de l’ICAC

9 juin 2023, 15:00

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«Accusé de corruption»: Khalil Ramoly disculpé en raison de lacunes dans l’enquête de l’ICAC

L’enquête menée par l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) suscite une fois de plus des critiques. Noorhossen Ramoly, également connu sous le nom de Khalil, qui était confronté à des accusations de bribing public official devant la Division des crimes financiers de la cour intermédiaire, a été disculpé par le magistrat Kevin Rungasamy, mercredi.

Le magistrat a relevé plusieurs lacunes dans l’enquête de l’ICAC, notamment l’absence d’identification du témoin clé. En raison du manque de preuves, le tribunal a prononcé un acquittement. La commission anti-corruption reprochait à Khalil Ramoly d’avoir gratuitement mis une voiture de location à la disposition du gardien de prison, en échange de certaines facilités et largesses accordées à Siddick Islam, alors détenu à la prison à haute sécurité de Melrose.

En 2021, Khalil Ramoly et un gardien de prison, Paul Olivier Stephane Justine, avaient été arrêtés. Le premier était accusé d’avoir mis à disposition du gardien de prison une voiture en échange de facilités accordées au détenu Siddick Islam. Lors du procès, Me Lovendra Nulliah, l’avocat de l’ICAC, a demandé à Paul Olivier Stephane Justine, témoin clé dans cette affaire, de procéder à une identification en cour (dock identification) de Khalil Ramoly comme la personne qui lui aurait donné une voiture. Le magistrat Kevin Rangasamy n’a pas accédé à la demande, soulignant que cet exercice aurait dû être réalisé bien avant le procès.

Manque de preuves

Lors de son contreinterrogatoire, Paul Olivier Stephane Justine avait déclaré qu’il était gardien de prison de 2015 à 2019. Il travaillait à la prison de Melrose pendant cette période et avait fait la connaissance de Siddick Islam, qui était détenu au bloc Hibiscus en 2015. La conversation portait sur la location d’une voiture et Siddick Islam lui aurait fourni un numéro de téléphone. Il devait contacter un certain «Kaleel» à ce numéro. Le magistrat a souligné qu’il était important de procéder à l’identification du témoin clé dans cette affaire et le fait que l’ICAC ne l’ait pas fait a faussé l’enquête. Le magistrat Rungasamy a donc conclu que, faute de preuves, le tribunal ne pouvait rendre un verdict de culpabilité car la commission n’a pas pu établir que Khalil Ramoly était bien la personne que le gardien de prison avait rencontrée.