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Rivière-Noire: demande d’«EIA Licence» pour six villas à flanc de montagne
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Rivière-Noire: demande d’«EIA Licence» pour six villas à flanc de montagne
Une demande de Environment Impact Assessment (EIA) Licence a été déposée le 6 juin. Le projet concerne la construction de six villas sur les «mountain slopes», sous le Property Development Scheme (PDS), par La Vie La Co Ltd. Le lieu proposé est Plantation Marguery dans le district de Rivière-Noire. C’est ce qu’indique un communiqué du Government Information Service (GIS) publié cette semaine sur sa page Facebook. Les commentaires du public doivent être adressés par écrit au directeur de l’environnement ou par mail au plus tard le 1er juillet 2023.
Nous avons tenté d’avoir accès au rapport en ligne et sur place, au bureau du ministère de l’Environnement. Toutefois, on nous a fait comprendre que le document n’est pas encore disponible au public. Il sera publié en ligne ce samedi 10 juin et le rapport pourra éventuellement être physiquement consulté. Nous n’avons pas pu joindre au téléphone un responsable de La Vie La Co Ltd pour en savoir plus sur le projet et nous sommes en attente d’un retour des questions envoyées.
Pour rappel, le projet Legend Hill à Tamarin, projet résidentiel luxueux sur le flanc de la montagne de La Tourelle, a été au centre de controverses en raison des risques d’inondations et de glissements de terrain, ainsi que dû à son éventuel impact environnemental, selon certains militants écologistes, membres du Parlement et habitants de la région. Percy Yip Tong avait même réclamé l’arrêt du projet et il avait manifesté avec les habitants de la région, révélant les dangers qu’encourait ce projet de construction. Au mois de janvier, lors de fortes pluies, une cascade de boue et d’eau de pluie avait inquiété les habitants.
Sollicité à ce propos, Georges Ah Yan, président de la Fédération des citoyens engagés, explique que l’on ne peut empêcher un promoteur de faire une demande d’EIA Licence. Mais que c’est sont aux autorités, qui consulteront la demande de permis, de se montrer «très sévères». «Le promoteur mentionnera dans sa demande d’EIA, en cas d’un impact sur l’environnement et sur l’écologie, qu’il utilisera des ‘mitigation measures’. Mais, si une construction cause la déviation d’un ruisseau par exemple, et dérange un système naturel ? Je ne crois pas au système de mitigation. Les autorités qui traitent les demandes d’EIA doivent être très sévères. Si jamais le projet peut avoir un impact considérable sur l’environnement, il ne faut pas donner de permis. Au cas contraire, il causera un problème irréversible». Georges Ah Yan ajoute qu’«un délai de trois semaines pour contester ces projets est insuffisant et doit être étendu à trois mois afin de permettre à ceux qui le souhaitent de bien consulter le rapport de demande de EIA Licence. Pour un consultant, trois semaines ne suffisent pas pour bien analyser la demande de permis».
Construire sur un flanc de montagne risque de causer un glissement de terrain lors de fortes pluies. Ceci peut non seulement avoir un impact sur l’écosystème, mais aussi sur la vie des habitants qui habitent plus bas. Avec le Budget 2023-2024, présenté il y a une semaine, le président de la Fédération des citoyens note un manque d’investissement et de mesures pour la protection de l’environnement. Aux dires de celui-ci, «comparativement au précédent Budget, il n’y a pas de grand changement».
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