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Bruneau Laurette: «Si Premyé minis péna so lamé dan mo arestasyon (…)»

13 juin 2023, 11:02

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Bruneau Laurette: «Si Premyé minis péna so lamé dan mo arestasyon (…)»

Ils changent de stratégie en ce qui concerne la défense de leur client, après les révélations faites dans les bandes sonores de Vimen Sabapati. Les avocats l’ont fait savoir par le biais d’un affidavit, alors que le commissaire de police conteste la libération sous caution de l’activiste-politicien.

Les motions du commissaire de police (CP) Anil Kumar Dip, qui demande l’autorisation de la Cour suprême pour contester la liberté conditionnelle accordée à Bruneau Laurette, ont été présentées devant la cheffe juge Rehana Mungly-Gulbul. Alors que les avocats de l’activiste devaient déposer un affidavit en réponse à celui du CP hier, Mᵉ Neelkanth Dulloo a demandé un renvoi après les informations révélées dans les bandes-son de Vimen Sabapati. Les avocats prévoient d’inclure comme élément de preuve ce qui y a été dit dans la défense de Bruneau Laurette. Ce dernier, à sa sortie de cour, a lancé un défi à Pravind Jugnauth. «Si Premyé minis péna so lamé dan mo arestasyon, mo demann li nomm enn komisyon danket zordi mem.» De poursuivre : «Met ziz Balancy deryer sa komisyon-la paski li enn dimounn drwat. Zordi ou pran mo foto ou vinn dans Parlman ou demann la popilasyon morisien exkiz parski ou finn tret mwa dé trafikan. Swa ou lamé tranpé swa ou lamé pa tranpé, popilasyon pou ziz ou zordi…» 

Mᵉ Dulloo, de son côté, a confié qu’ils devront revoir leur stratégie dans le sillage de ces nouveaux développements. «Nous allons prendre en compte les éléments qui ont été mis en avant et les inclure dans notre affidavit comme preuves», a déclaré l’homme de loi. L’affaire sera à nouveau appelée le 26 juin. 

Bruneau Laurette aura également une réunion de travail avec ses avocats pour décider de la suite à donner à l’affaire. «Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ce qui a été dit. Le Premier ministre a déclaré il y a deux semaines que chacun doit assumer ses responsabilités. Je tiens à souligner que les institutions ne prennent pas leurs responsabilités. Les institutions comme l’Independent Police Complaints Commission, la Commission des droits de l’homme et le président de la République n’osent pas lever le petit doigt, mais il ne faut pas que Maurice devienne comme la Corée du Nord et le Zimbabwe. D’ici vendredi, la population de Maurice doit y voir plus clair sur la situation de l’ordre public dans le pays. Les systèmes doivent fonctionner correctement», a soutenu Mᵉ Dulloo. 

L’avocat estime également que dans de nombreux cas, ce sont les informateurs qui donnent des «tuyaux» et qui «plantent» de la drogue sur des personnes. Mᵉ Dulloo a également demandé à l’Attorney General de revoir la Dangerous Drug Act afin qu’il soit nécessaire de déterminer si la drogue a été «plantée» avant de commencer une enquête. 

Bruneau Laurette a rappelé qu’il avait posté des vidéos, le 29 octobre 2022, pour dénoncer ce qui se passe au sein de la police, et quelques jours après, il a été arrêté. «Si ziska zordi le roi de l’Ouest pa finn gayn nanyé sé paski zamal (...) rekipéré par State Sponsored team et home delivery», a allégué l’activiste-politicien. Il souligne qu’il a toujours dit que le «planting» contre lui était motivé par des raisons politiques. Et d’ajouter : «Quand le Premier ministre et le CP parlent de ‘nous’, ils parlent d’eux-mêmes et d’autres personnes. Ils montrent qu’ils sont tous complices. Depuis le premier jour, j’ai donné les noms de ceux qui ont mis de la drogue chez moi, y a-t-il eu des arrestations jusqu’à ce jour ?»