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Annechi Veeren-Arekion: une carrière en bonne santé

13 juin 2023, 20:00

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Annechi Veeren-Arekion: une carrière en bonne santé

C’est sa vocation. Annechi Veeren-Arekion est Nursing Manager à C-Care Darné. Un métier qu’elle a découvert grâce à sa mère qui l’exerçait également. Alors que bon nombre d’infirmières quittent l’île pour des emplois à l’étranger, Annechi Veeren-Arekion entend bien rester et assurer.

À l’âge de 19 ans, Annechi Veeren-Arekion est tombée dans la marmite de… l’infirmerie. Un «virus» contracté auprès de sa mère, spécialisée dans ce métier depuis 25 ans. «Quand elle rentrait à la maison, elle nous confiait la manière dont les patients avaient guéri après avoir été malades et subi des traitements. Elle était passionnée par ce travail, ce qui m’a fascinée à mon tour», confie-t-elle. Cette professionnelle de 37 ans, qui habite à Highlands, a ainsi marché sur les traces de sa mère qui l’encourage dans cette voie.

Ancienne élève du collège Presidency à Curepipe jusqu’en HSC, Annechi Veeren-Arekion fait ses débuts à la clinique C-Care Darné qui l’envoie effectuer sa formation en «Nursing» à l’hôpital Victoria. Ce qui lui permet d’exercer au sein de cet établissement ainsi qu’à celui de Moka ou Jeetoo à Port-Louis. Comment se déroulent ses premières expériences d’infirmière ? «Je me souviens de mon service au sein du département des soins intensifs néo-natal où l’on traitait des cas de bébés prématurés assez sévères. Quand le médecin nous annonçait la dégradation de l’état de santé de ces tout petits bouts de chou, pour nous, c’était vraiment très dur», raconte-t-elle. Après trois à quatre ans dans le service de santé publique, elle revient à la clinique C-Care Darné en tant qu’infirmière qualifiée.

Pendant 17 ans, elle y exerce et est attachée aux soins intensifs des patients adultes. Ce sont des malades sujets à des interventions chirurgicales, opérations cardiaques etc. Elle travaille également au sein des soins intensifs pour les bébés prématurés et non prématurés. Une profession remplie de défis au quotidien, souligne Annechi Veeren-Arekion. «Pour pouvoir l’exercer, il faut de l’empathie et de la compassion. Cette profession est assez “rewarding” mais il faut avoir ces facultés», précise-t-elle.

Après avoir suivi de nouvelles formations diplômantes en Management et Leadership, entre autres, à Polytechnics Mauritius et à l’institut Charles Telfair pendant cinq ans, elle est promue comme Nursing Manager. Cela fait quatre ans qu’elle occupe ce poste. Quel est son rôle ? Elle fait la coordination entre les médecins et les infirmières, élabore le roster, effectue le développement des protocoles basés sur les recherches les plus récentes ainsi que la formation du personnel. Elle chapeaute aussi trois unités, la maternité, l’unité néo-natale et la pédiatrie.

«Localement, un infirmier qualifié, qui débute dans le service, touche environ Rs 25 000.»

À l’heure où on assiste à l’exode des Mauriciens, en particulier ceux spécialisés dans le domaine médical, Annechi Veeren-Arekion n’est-elle pas tentée ? «Je me sens bien à la clinique envers laquelle j’ai une reconnaissance. Un diplôme spécialisé est une porte vers l’étranger qui permet d’avoir plus d’expérience mondiale ainsi qu’une rémunération plus élevée. J’ai eu des offres internationales. Mais j’aime ce que je fais et le lieu où je suis. Les formations sont financées partiellement par l’employeur et l’infirmière, ce qui est une chance», déclare-t-elle.

Cette profession attire-t-elle les jeunes ? Selon elle, ces ouvertures internationales peuvent les attirer. «On voit des jeunes débuter à Maurice pour faire une transition et pouvoir aller travailler à l’étranger», confie-t-elle. Localement, un infirmier qualifié, qui débute dans le service, touche environ Rs 25 000. Quel futur donc pour le nursing ? C’est un domaine en pleine évolution, soulignet-elle. «Je suis Nursing Manager à présent. Et cela ne s’arrête pas là. Avec un cours de “nursing», vous pouvez déboucher sur la médecine, Health and Safety etc. Il existe diverses opportunités. D’autant plus qu’il faut qu’on soit toujours à jour au niveau des connaissances avec la formation continue», conclut-elle.