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La riche carrière de Sir Bhinod Bacha
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La riche carrière de Sir Bhinod Bacha
Sir Bhinod Bacha a connu une riche carrière. Peu après l’accession de Maurice à l’Indépendance, il est recruté au bureau du Premier ministre (PMO) et se met au service de sir Seewoosagur Ramgoolam. En 1981, il est nommé secrétaire au Cabinet. Par la suite, les travaillistes perdent les élections en 1982 et sir Anerood Jugnauth est élu Premier ministre. Sir Bhinod Bacha, un proche de Harish Boodhoo, alors numéro deux du gouvernement, reste à ses côtés. Il ne quittera plus le PMO et sera conseiller de tous les Premiers ministres successifs.
En 1992, il est l’un des derniers Mauriciens à être anoblis par la reine Elizabeth II, peu avant que Maurice n’accède au statut de République. Tous affirment qu’il est celui qui a organisé, avec succès, des événements majeurs, comme le sommet de la Francophonie, la visite du pape Jean-Paul II, celle d’Indira Gandhi et de François Mitterrand, à Maurice.
En 1994, survient un drame. Lady Kathleen Bacha, son épouse, et son fils Lamesh périssent dans l’incendie de leur maison. Une enquête criminelle est ouverte et très vite, les soupçons se portent sur lui et Joyce Castellano, qui deviendra par la suite Lady Bacha. Les deux sont arrêtés et passeront pratiquement deux ans en prison. En cour, le couple ne se cache pas, et il y a même eu un moment, où tous deux ont éclaté en sanglots en se tenant par la main lors des audiences.
En 1996, le verdict tombe : ils bénéficient d’un non-lieu. Ils continuent à filer le parfait amour et se marient en octobre 2000. L’idylle durera 17 ans. En 2017, ils divorcent. Dans les pétitions, les accusations mutuelles pleuvent. Elle l’accuse d’être un alcoolique et se dit victime de violence conjugale. Il l’accuse d’infidélité et d’avoir insulté son fils aîné.
Lorsqu’il est soupçonné d’assassinat, il quitte la fonction publique. Mais il fera son retour après les élections de 2005, comme conseiller au ministère du Logement et des terres et sera la cheville ouvrière du cadastre informatisé. En 2009, il retourne au PMO pour conseiller Navin Ramgoolam et il y restera jusqu’en 2014, quand le MSM revient au pouvoir. En faisant ses valises, il déclare avoir encore beaucoup à offrir à son pays. Mais il ne restera pas longtemps loin du pouvoir; en février 2017, après l’accession de Pravind Jugnauth au poste de Premier ministre, il fait son retour au PMO en tant que conseiller. Il déclare alors qu’il servira le pays jusqu’à son dernier souffle. Et c’est ce qu’il a fait…
<p><strong>Réactions</strong></p>
<p><strong>Xavier Duval, </strong>leader de l’opposition et du PMSD «<em>C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris le décès de sir Bhinod Bacha. Ce fonctionnaire hautement cultivé, était un ami de sir Gaëtan Duval. Il était respecté pour son intelligence et avait une grande ouverture d’esprit. Je présente mes sincères condoléances à sa famille, à ses proches et à tous ceux affligés par ce décès.»</em></p>
<p><strong>Navin Ramgoolam,</strong> ancien Premier ministre et leader du PTr «<em>C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la mort de sir Bhinod Bacha. C’était un grand commis de l’État qui a travaillé avec tous les Premiers ministres du pays, dont SSR et moi-même. Je transmets nos plus vives sympathies à son frère Anil et le reste de sa famille. Que son âme repose en paix.»</em></p>
<p><strong>Paul Bérenger</strong>,leader du MMM «J<em>e viens d’apprendre la nouvelle. Je ne réagirai pas à chaud.»</em></p>
<p><strong>Subash Gobine</strong>, ancien conseiller au PMO <em>«Sir Bhinod Bacha était indispensable au PMO, ce qui explique sa longévité dans cette instance. Dans l’histoire de la fonction publique, je ne crois pas qu’il y ait eu une autre personne de ce calibre et de cette efficacité. Il était polyvalent et s’occupait de tout, absolument tout. J’ai eu l’occasion de participer à des délégations officielles du Premier ministre avec lui. Sir Bhinod gérait les réservations, les confirmations, ainsi que le mini bar et la blanchisserie du Premier ministre. De plus, il rédigeait les discours officiels et préparait les points de discussion avec les chefs d’État étrangers. Dire qu’il était indispensable ne serait pas exagéré.»</em></p>
<p><strong>Lady Joyce Castellano-Bacha, </strong>son ancienne épouse «<em>Je ne souhaite pas faire de commentaire à ce stade. Je suis occupée avec les démarches à l’hôpital.»</em><br />
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