Publicité
La Bourse, source de revenu incontournable pour la MRA
Par
Partager cet article
La Bourse, source de revenu incontournable pour la MRA
La Stock Exchange of Mauritius (SEM) est une importante source de revenus pour Mauritius Revenue Authority (MRA). À la fin du premier trimestre de 2023, les obligations fiscales des 47 entreprises cotées en bourse se sont élevées à Rs 3,3 milliards.
Rs 3,3 MDS. C’est la somme versée sous forme d’obligations fiscales par les 47 sociétés cotées sur la principale plateforme de la Bourse de Maurice et qui ont honoré leurs engagements à la fin du premier trimestre de 2023. Cette période a vu une performance exceptionnelle. Les valeurs cotées en de- vises rehaussent le pouvoir d’achat de leurs détenteurs quand il faut convertir les dividendes en devises en roupies mauriciennes.
Chez les sociétés aux actionnaires étrangers, PSG Konsult, société sud-africaine prestataire de services financiers, arrive en tête avec une contribution fiscale de Rs 994,4 millions. Chez les socié- tés locales, la performance la plus remarquable est celle du groupe MCB dont les obligations fiscales s’élèvent à Rs 811 millions. Les so- ciétés dont le montant au fisc dépasse les cent millions sont : Ciel, Rs 535,9 millions; New Mauritius Hotels, Rs 379,4 millions ; IBL, Rs 320,7 millions; Bayport Management, Rs 222,8 millions ; State Bank of Mauritius, Rs 136 millions ; Lux, Rs 181,3 millions ; et Arindo Holdings (Mauririus) Ltd, Rs 141,7 millions.
Parmi les sociétés dont la contribution se mesure en millions de roupies à deux chiffres, figurent : ENL, Rs 70,9 millions; Sun, Rs 67,1 millions ; Rogers, Rs 54,1 millions; ainsi que BMH et ses subsidiaires, Rs 35,8 millions. Enfin, parmi les sociétés au bas de l’échelle, figurent MCB India Sovereign Bond ETF, Rs 95,013 et Mauritius Development Investment Trust Co Ltd, Rs 45 000.
Rappelons que ces données concernent le trimestre se terminant au 31 mars. Pour certaines entités, c’est le premier trimestre de leur an- née d’opération et pour d’autres, le deuxième trimestre. Par exemple, le groupe bancaire ABSA, dont les données ont été soumises à la SEM le 15 mai 2023, concerne son année financière terminant au 31 décembre 2022. Si on devait inclure ces données, le montant versé au fisc aurait été nettement supérieur.
Volonté de vendre
L’avantage pour la MRA avec ces entités est que leur présence sur la place boursière les force à tout mettre en œuvre pour démontrer qu’elles sont performantes. Un élément qui compte dans l’intérêt que le marché peut porter pour la vente et l’achat de leurs valeurs.
Sur le marché boursier, comme tout autre marché, les transactions se font sur la base de la demande et la volonté des détenteurs de vendre leurs actions. Plus une action montre des signes de hausse, plus elle suscitera l’intérêt d’acheteurs potentiels à condition que les détenteurs veuillent céder leur actif. Plusieurs raisons motivent un détenteur d’actions en bourse de ne pas les vendre si elles constituent une source de revenus sous forme de dividendes qui peuvent ne pas intervenir à la fin d’un trimestre mais à la fin d’une année financière.
La Bourse est une plateforme où il y a une forte circulation d’argent non seulement en monnaie locale mais également en termes de devises, surtout pour des sociétés étrangères qui ont choisi de coter leur valeur dans la monnaie de leur pays, comme c’est le cas pour ABSA Bank, dont les valeurs sont cotées en rand de l’Afrique du Sud. La valeur de leurs actifs peut représenter des sommes énormes, comme pour ABSA, qui se montent à 234,7 Mds de rands. L’intérêt pour des valeurs cotées en devises pour l’actionnaire natif de Maurice est qu’il gagne au change lorsqu’il décide de convertir ses dividendes en devises en monnaie locale. Une situation qui renforce son pouvoir d’achat sur le marché local.
L’autre intérêt à investir dans une société cotée en Bourse est que ses activités sont soumises au regard inquisitoire du marché où pour convaincre, une société doit jouer carte sur tables. Cerise sur le gâteau, les données sur sa performance sont accessibles et peuvent être suivies à la lettre. Pour séduire davantage le marché, certaines sociétés expliquent tout dans leur rapport pour renforcer la confiance du marché dans leur fonctionnement. Là encore, l’exemple d’ABSA est probant. Jamais les chiffres ne sont livrés au marché sans être accompagnés d’explications afin que tout soit clair dans l’esprit de celui susceptible de s’intéresser à ses activités et à éventuellement saisir cet élément de confiance pour en devenir un prochain actionnaire.
Publicité
Les plus récents