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Portrait: l’autodidacte Noah Ramah devenu virtuose du piano
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Portrait: l’autodidacte Noah Ramah devenu virtuose du piano
16 ans et déjà maître de son art. Son rêve : vivre de sa passion pour le piano. En septembre, Noah Ramah se lancera dans une aventure folle, celle de faire son premier récital. Dire qu’il a commencé en tant qu’autodidacte…
Certains de ses morceaux sont déjà sur les réseaux sociaux. Le nombre de ces «subscribers» augmente au fil des jours. Penché sur son piano, il pose ses doigts avec grâce sur les touches. Il augmente et descend d’un ton, voulant reproduire à sa manière le Sonate pathétique - 2e mouvement de Ludwig Van Beethoven. Il ne veut faire qu’un avec son instrument. Tellement absorbé dans ce qu’il produit, Noah Ramah ne voit pas le sourire de ses parents, qui ne le quittent pas des yeux. Petit déjà, il s’était essayé à la flûte. «Dans ma famille, hormis ma grand-mère qui était dans ce secteur, personne d’autre n’a pratiqué de la musique. Quant à moi, ce n’est qu’à mes 12 ans que je me suis mis au piano.»
Ses débuts, il les doit aux différentes vidéos postées sur YouTube. «J’ai regardé comment les musiciens s’y prenaient. Je reproduisais leur manière de jouer par la suite. Je me suis alors lancé dans les chansons populaires.» Voyant naître, jour après jour, cette passion pour le piano, à 14 ans, il prend des cours avec un professeur pour se perfectionner. Un an plus tard, il intègre le conservatoire Frédéric Chopin. «C’est à ce moment-là que j’ai commencé à prendre part à des examens. À 15 ans, j’ai fait mon dernier grade, soit le 8. J’ai même obtenu une distinction.» Cette étape teste les connaissances et les compétences d’un musicien en matière d’harmonie, de composition et de connaissances générales.
Fort de ce qu’il a emmagasiné, il prend part à une compétition, en décembre dernier, Vivaldi à Puccini, et la remporte haut la main. «Aujourd’hui, je fais mon diplôme en musique.»
Du haut de ses 16 ans, Noah Ramah veut vivre de sa passion. Mais il sait qu’à Maurice, ce sera presque mission impossible. «On en parle souvent avec mes amis et mon professeur. Ici, je ne pourrais pas vivre de cette vie de concertiste.» Du coup, il ambitionne de se rendre en Angleterre. «Je veux intégrer une école de musique, une fois que mes études seront terminées.» En attendant que ce rêve devienne réalité, il poste régulièrement ses prestations sur les réseaux sociaux. «Je voudrais créer une image pour moi.»
Si vous voulez l’écouter, l’adolescent vous donne rendez-vous, dès le mois de septembre, pour un moment de partage et de découverte de son art. «Je serai au Château de Labourdonnais en septembre et à Eurêka en octobre. Je ferai un récital d’une heure. Et ce, jusqu’à janvier…» Il espère que le public répondra présent à son invitation…
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