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Absa Bank Ltd contribue Rs 11,2 Mds au fisc local pour 2022

28 juin 2023, 14:24

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Absa Bank Ltd contribue Rs 11,2 Mds au fisc local pour 2022

 

Le pôle bancaire local de l’un des principaux acteurs financiers africains, avec un ancrage dans une douzaine de pays et une armada de 42 000 employés, s’est fixé comme ambition d’être l’élément incontournable pour faire le continent rayonner dans la région. En effet, il est l’un des plus gros contributeurs aux caisses de l’État.

Rs 11,2 MDS, soit une hausse de 3,7 % par rapport à l’exercice précédent. C’est le montant qui paraît au chapitre des obligations fiscales réglées pour l’édition 2022 dans les états financiers d’Absa Bank Ltd, banque commerciale sud-africaine, anciennement connue comme Amalgamated Banks of South Africa. C’est le pôle bancaire du groupe Absa dont le siège se trouve à Johannesburg, en Afrique du Sud. Ses valeurs sont cotées sur la plateforme officielle de la Bourse de Maurice, où son rapport financier pour 2022 a été déposé le 15 mai.

Si le montant de Rs 11,2 milliards (Mds) paraît énorme, ce n’est ni plus, ni moins que l’effet des opérations d’une entité étrangère qui évolue dans un environnement monétaire autre que la roupie, qui peine, elle, à se hisser à un niveau de valeur égale aux autres devises utilisées sur le marché local. En effet, Absa Bank Ltd évolue dans l’environnement du rand. C’est un gros avantage pour des investisseurs mauriciens d’investir dans des actions boursières libellées en devises. La conversion en roupie augmente obligatoirement leur retour sur investissement.

Venons-en aux chiffres exprimés en rand (R). Le montant du prélèvement fiscal obligatoire dans le rapport est passé de R 4,1 Mds (Rs 10,8 Mds) en 2021 à R 4,3 Mds (Rs 11,2 Mds) en 2022. Quant aux obligations fiscales courantes (current tax liabities) d’Absa Bank Ltd, elles sont passées de R 102 millions en 2021 à R 381 millions en 2022, soit une hausse de 279 millions de rands. Qu’en est-il de ses revenus ? Ils sont passés de R 38,3 Mds (Rs 100,3 Mds) en 2021 à R 42,4 Mds (Rs 111,0 Mds) en 2022. Les profits ont pour leur part accusé une hausse de R 792 millions (Rs 2,1 M) passant des R 11,4 Mds (Rs 29,6 Mds) en 2021 à R 12,2 Mds (Rs 31,9 Mds) en 2022.

Arrie Rautenbach et Jason P. Quinn, respectivement Chief Executive Officer et Financial Director d’Absa Bank Ltd, n’ont pas tremblé lorsque le 12 mars dernier, ils ont apposé leur signature au bas d’un volumineux rapport de 220 pages où les différentes catégories d’actionnaires, dont les 250 millions porteurs d’une action à un rand et les investisseurs potentiels à la recherche d’un ancrage financier pour investir, pourront sillonner dans les différents niveaux d’analyse de la performance d’Absa Bank Ltd durant l’année 2022. Ils ont rassuré le marché que tous les points qui suscitent un souci de leur part ont été confiés à l’Audit and Compliance Committee et se disent satisfaits que toutes les mesures pour corriger les points litigieux dans le contrôle financier interne ont été prises. «We are not aware of any fraud involving directors», écrivent-ils à la page 4 du rapport financier. Autrement dit, ils donnent la garantie au marché et à la communauté d’investisseurs boursiers qu’ils peuvent renouveler leur confiance tant dans la compagnie que dans le groupe pour la nouvelle année qui a démarré le 1er janvier 2023.

Le groupe Absa fait partie de ces entités étrangères qui n’ont pas hésité à se positionner sur la place boursière mauricienne pour avoir plus de visibilité dans un pays qui jouit d’une réputation internationale non négligeable. La sortie de Maurice de la liste du Groupe d’action financière (GAFI) et les efforts déployés par la juridiction pour convaincre la communauté internationale qu’elle n’est pas un bazar financier où des transactions louches peuvent se faire au grand jour ont contribué à apporter une couche de sérieux à la réputation de la juridiction.

Une démarche renforcée davantage ces jours-ci par l’intérêt affiché du Royaume-Uni, qui a utilisé le rotin de sa liste rouge quand il le fallait pour pousser la juridiction à rafraîchir son image. Cette mission a été confiée à l’Office of Financial Sanctions Implementation, organisme britannique dont la principale responsabilité consiste à s’assurer que le recours aux sanctions financières est, en premier lieu, bien compris, ensuite bien élaboré et finalement mis à exécution comme il se doit. Le soutien consiste à aider la juridiction à travers la Banque centrale à consolider sa capacité en supervision et identification des secteurs qui peuvent être la cible d’investisseurs nantis de mauvaises intentions.

Le groupe sud-africain, dont fait partie Absa Bank Ltd, est une des plus importantes, sinon la plus importante entité de services financiers de la région avec un ancrage dans une douzaine de pays africains et 42 000 employés. Ses valeurs sont cotées à la Bourse de Johannesburg. Ce groupe ne cache pas son ambition d’être le flambeau du continent africain. «Nous sommes vraiment une empreinte purement africaine, inspirée par les gens que nous servons. Une équipe qui s’est fixée comme ambition de faire preuve de bravoure dans ce qu’elle fait, de manifester de la passion dans ce qu’elle entreprend et de manifester une prédisposition permanente à tout mettre en œuvre pour qu’à travers nous, le continent africain tout entier puisse y trouver une raison de célébrer sa fierté», peut-on lire en introduction sur sa page en ligne.

La liste des services que le groupe met à la disposition de sa clientèle comprend des services bancaires conventionnels aux individus aux petites et moyennes entreprises, aux acteurs de la communauté des affaires, aux grandes entreprises et aux professionnels de l’investissement et de la gestion du patrimoine. À Maurice, Absa Bank Ltd a fait partie du secteur bancaire depuis des décennies sous l’enseigne Barclays, dont il a fait l’acquisition par la suite. L’installation d’acteurs économiques de son calibre sur la place boursière de Maurice permet au gouvernement de tirer profit de leur présence lorsqu’il faut passer devant le percepteur d’impôt, qui sait où trouver l’argent pour alimenter la trésorerie de l’État.