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Abandon d’accusation contre un footballeur camerounais: «Je n’ai pas vu mon fils depuis 2018...»
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Abandon d’accusation contre un footballeur camerounais: «Je n’ai pas vu mon fils depuis 2018...»
Le footballeur camerounais Marcel Kepdep Wamba a remporté une victoire en cour de district de Port-Louis, la semaine dernière. En effet, la magistrate Azna Bibi Bholah a statué qu’en raison du préjudice causé au suspect, qui est un étranger, l’accusation provisoire de complot qui pesait contre lui devait être abandonnée.
En effet, Marcel Kepdep Wamba était accusé d’avoir ourdi un complot, le 19 août 2020, au Passeport and Immigration Office-PIO, avec deux autres personnes, dans le but de faire une application pour l’octroi d’un passeport chacun. Sauf qu’en fournissant son nom et son adresse au Passeport and Immigration Office, il n’a pas laissé sa photo personnelle mais soumis celle d’une autre personne.
Se retrouvant sous le coup d’une accusation provisoire à la suite de son arrestation, le Camerounais a réclamé la radiation de l’accusation contre lui en soutenant être dans le flou étant donné que les enquêteurs ne lui ont pas encore indiqué la date à laquelle un procès lui serait intenté. Un Judge’s order a même été obtenu en mai 2021 afin de passer à la loupe ses appels téléphoniques. «Je suis footballeur de mon état et depuis mon arrestation, je ne peux exercer ma profession. Je suis venu à Maurice depuis 2016 avec un permis de travail en main et je me suis retrouvé sous une interdiction de travailler depuis», explique-t-il.
Il a ajouté que depuis, il n’a pu voir son enfant qui vit au Cameroun. «Je suis marié et père de famille. Je suis sans argent et je vis grâce à l’aide financière d’un ami à Maurice mais je ne peux malheureusement pas subvenir aux besoins de mon enfant, qui ne peut aller à l’école sans argent. Je l’ai vu la dernière fois en 2018», déplore Marcel Kepdep Wamba.
Après avoir écouté la version de l’enquêteur principal dans cette affaire, qui avait pris trois statements du suspect, la magistrate Azna Bibi Bholah est d’avis qu’il est évident que la présente infraction n'a pas pour backbone un schéma multi-juridictionnel et que les protagonistes impliqués dans la présente infraction sont déjà connus des autorités, d'autant plus que leurs propos ont déjà été enregistrés et de l'ensemble des éléments de preuve recueillis au cours de l'enquête. De plus, le rapport d'Interpol a déjà été obtenu et le requérant y a déjà été confronté en juillet 2022.
«J’estime que l'enquête a bien avancé dans ce qui semble être une affaire complexe et qu'il n'y a aucune preuve d'une documentation volumineuse à obtenir et à analyser des différentes institutions, à l'exception des relevés téléphoniques, qui ont déjà été obtenus en 2022», souligne la magistrate Bholah qui a indiqué que pour toutes ces raisons et considérant que le suspect est resté sous le coup d’une accusation pendant pratiquement trois ans, elle a ordonné la radiation de l’accusation.
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