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Enfin la liberté... : La folle journée du leader du groupe 666 Armada
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Enfin la liberté... : La folle journée du leader du groupe 666 Armada
Raquel Jolicoeur a retrouvé la liberté après plus de 13 mois en prison, ayant été arrêté en mai 2022. Il a payé sa caution de Rs 600 000, en deux tranches de Rs 300 000, et signé une reconnaissance de dette de Rs 5 millions. Avant de sortir, il a fait l’expérience d’une folle journée à travers l’île, passant par les différents tribunaux ainsi que la prison de haute sécurité de Melrose.
La folle journée de Raquel démarre vers 9 h 05 au tribunal de district de Port-Louis. Il y arrive encadré des hommes en noir du Groupement d’intervention de la police mauricienne, et ceux de la Special Support Unit (SSU). Même menotté, Raquel ne manque pas de saluer sa famille, présente pour le soutenir et pour enfin l’accueillir comme il se doit.
Les montées et descentes d’escaliers ont été multiples pour le leader du groupe 666 Armada, qui une fois passé en cour numéro 3 à l’étage, est redescendu à trois reprises en cour numéro 1. Un exercice exaltant pour lui et sa famille, prête à régler la caution. «Pré pou fini la, enn patians ankor», a dit Dario Jolicoeur, père de Raquel qui, depuis le début, a toujours su se montrer optimiste. 11 h 00. Enfin les deux cautions de Rs 300 000 sont été réglées, mais la journée est loin d’être terminée pour Raquel, qui a repris place à bord du véhicule de la SSU, direction le tribunal de Pamplemousses. Cette fois, pour régler la somme de Rs 50 000. Un exercice qui a pris pas moins d’une heure. Les avocats Akil Bissessur et Sanjeev Teeluckdharry ont pris la parole en attendant au tribunal de district de Port-Louis. «Sé enn gran moman pou Raquel zordi kinn pas pliziér mwa dan prizon. Mo demann lapolis resézi zot, aret gat limaz bann lezot polisié», devait déclarer Me Bissessur.
Raquel quitte la prison de Melrose par la grande porte
Une fois la caution de Rs 50 000 payée au tribunal de Pamplemousses, l’affaire de blanchiment d’argent, c’est encore une fois en compagnie des hommes en noir que Raquel Jolicoeur se rendra à la prison de haute sécurité de Melrose. Cette fois, pour récupérer ses affaires et enfin respirer l’air de la liberté. Il quittera la prison en saluant les autres détenus, à qui il adressera un message d’espoir. «Pa kas latet bann frer. Zot osi zot pou sorti.» Il quittera Melrose par la grande porte, dans un taxi, en compagnie de sa sœur Bella, au son de sa musique. Il entonnera même quelques paroles de sa chanson lors du départ : «Tro bokou makrotaz dan biro dan sité. Kontan met lorgey kan trouv mwa pé arivé !!»
Raquel Jolicoeur : «Pitié mwa, pa réfer planting ankor. Mo éna fami»
Après 13 mois en prison, Raquel Jolicoeur a retrouvé la liberté, hier, après avoir récupéré ses effets personnels à la prison de haute sécurité de Melrose. Peu bavard, il est pressé de retrouver ses enfants et sa famille. Néanmoins, il nous accordera un mini entretien en quittant la prison, avant de regagner sa voiture.
Quel est votre premier mot après avoir retrouvé la liberté ?
Je suis content d’avoir retrouvé la liberté. Mo ti voudré dir bann dimounn ki pé met ladrog ar dimounn, aret met ladrog ar dimounn. Laissez les gens vivre en paix. Laissez mes enfants vivre en paix. J’ai travaillé pendant un an en prison et j’ai gagné Rs 500. Mo korek ar mo ti Rs 500.Mo dir bann dimounn ki met ladrog la kit kot mwa. Pa réfer sa. Pa refer sa ar mwa ankor. J’ai une famille, j’ai une mère, j’ai un père. Je suis un père, j’ai des enfants. Pardonn mwa. Mo pa pou réfer sa ankor. Zot pa pou retann mwa ankor. Zot pa pou retrouv mwa. Zot pa pou tann mwa, mo pa pou resit zot non. Mo dir zot pitié.
Comment s’est passé votre emprisonnement pendant un an ?
Ce fut un martyr. Plus tard, je vous en dirai plus. Je suis content de mes Rs 500 que j’ai eu en prison, en travaillant.
Vous avez été une des premières personnes à avoir cité le nom de l’ASP Jagai et à parler de «planting»…
Asé ar sa. Mo pa pou rékoz sa. Les mo viv an pé. Apré mo fer mo konferans.
Vous ne pensez pas que vous serez encore plus en danger une fois en liberté ?
Non, parce que je pense que ces personnes ont une conscience, un peu d’humanité, pour ne pas refaire cela. J’ai une famille ; je pense qu’elles ont aussi une famille.
Vous allez reprendre votre métier de planteur et de chanteur ?
Mo ankor planter. Zamé ti areté. Mo touzour planter mem mwa. Lamizik, mo ena 5 album santé ladan (Montrant son sac récupéré de la prison). 5 album santé ena ladan. Mo pou kontinyé santé. Bad de bad aster. Pa polico krapo aster. Bad de bad…
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