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La mort de Glenn Agliotti laisse des questions en suspens
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La mort de Glenn Agliotti laisse des questions en suspens
La police de la province de Gauteng, en Afrique du Sud, a annoncé le décès de l’homme d’affaires controversé, Glenn Agliotti, hier. Il avait 64 ans. À la suite de son décès, une enquête a été ouverte car la cause demeure encore inconnue.
Depuis longtemps, Glenn Agliotti était entouré de controverses, et Maurice n’a pas été épargné. Son nom avait été mentionné dans une affaire de meurtre en Afrique du Sud, puis il est devenu le témoin clé dans une affaire de corruption qui impliquait le commissaire national de la police sud-africaine. Il avait également été condamné pour trafic de drogue.
En 2019, Adrien Duval a révélé la présence de l’homme d’affaires à Maurice. Il a été confirmé qu’en dépit de son passé et de sa condamnation, Glenn Agliotti avait obtenu un permis de résidence. Plus tard, il a été révélé que son épouse, Lelani Agliotti, avait demandé un permis d’occupation en janvier 2018 en tant qu’investisseur dans le domaine de la mode.
Trois mois plus tard, Glenn Agliotti a fait une demande en tant qu’époux et a obtenu le document sans difficulté. Au Parlement, Pravind Jugnauth a confirmé que le Prime Minister’s Office avait accordé le permis en attendant les résultats d’autres enquêtes, dont les conclusions ne furent jamais communiquées.
Les Agliotti résidaient dans une maison louée dans le nord du pays. La propriété appartenait à l’épouse de l’ancien propriétaire d’un bateau qui avait été intercepté à La Réunion avec du cannabis à bord. La propriétaire était également proche d’un des actionnaires de la compagnie qui avait importé une tractopelle dans laquelle 95 kg de cocaïne ont été retrouvés. Le 25 juillet 2019, les Agliotti quittent Maurice, niant toute implication dans les malversations sur l’île. Un mois plus tard, Glenn est déclaré «prohibited migrant».
Comment a-t-il obtenu son permis en premier lieu ? Que faisait-il à Maurice ? Que faisait son épouse ? Autant de questions qui resteront désormais sans réponse. Une autopsie devrait être effectuée pour déterminer les circonstances exactes de sa mort.
Liens utiles: https://lexpress.mu/ article/357042/glenn-et-lelaniagliotti-maurice-mystere-sepaissit https://lexpress.mu/article/393424/saisiedrogue-quand-glenn-agliottirevient-troubler-sommeil-paisible-certains
D’autres casseroles
La police de Gauteng a ainsi confirmé hier que Glenn Agliotti, l’homme au centre du procès pour corruption de l’ancien commissaire de police Jackie Selebi, est décédé. Selon le porte-parole de la police de Gauteng, Mavela Masondo, un dossier d’enquête a été ouvert au poste de police de Douglasdale à Sandton et une autopsie sera réalisée pour déterminer la cause du décès.
En 2006, Agliotti a été arrêté en lien avec la fusillade de Brett Kebble, un magnat des mines dont le nom est ensuite apparu lors du procès pour corruption en 2009 du boxeur Mikey Schultz, qui a finalement avoué le meurtre de Kebble. Agliotti n’a pas pu être directement impliqué dans le meurtre, qui a été qualifié de suicide assisté. Après avoir été acquitté du meurtre de Kebble, Agliotti est devenu plus tard le témoin vedette de l’État dans le procès de Selebi. L’amitié entre Agliotti et Selebi était bien documentée, et les relevés téléphoniques ont montré que les deux hommes étaient en contact le soir du meurtre de Kebble.
En 2007, le parquet national a délivré un mandat d’arrêt contre Selebi pour corruption, fraude, racket et obstruction à la justice. On l’accusait d’avoir accepté des pots-de-vin et des cadeaux de Kebble, Agliotti et l’homme d’affaires Billy Rautenbach en échange d’informations et de traitements préférentiels de la part de la police. En 2010, Selebi a été condamné à 15 ans de prison par le juge Meyer Joffe, qui l’a qualifié de «honte pour l’Afrique du Sud et la police». Joffe a reconnu Selebi coupable d’avoir accepté des pots-de-vin d’une valeur de 166 000 rands d’Agliotti en échange de la divulgation de rapports de police hautement confidentiels.
Selebi a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales moins d’un an après le début de sa peine de prison. Il est décédé en 2015.
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