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Panjalay, 70 ans, tuée après une histoire de carte prépayée…
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Panjalay, 70 ans, tuée après une histoire de carte prépayée…
Dans cette rubrique hebdomadaire, nous revenons sur des disparitions, des faits divers ou des crimes perpétrés il y a plusieurs semaines, mois, années… Des drames qui ont marqué les esprits et qui ont bouleversé des vies à tout jamais…
Il est environ 17 h 20 lors d’une après-midi plutôt calme. Nous sommes le 19 novembre 2013, quand la police et la Criminal Investigation Division (CID) de L’Escalier sont mandés au domicile de Panjalay Tetapoolay, 70 ans, veuve et mère de trois enfants, qui gérait le commerce familial après le décès de son époux. Elle gisait sur le sol, avec une blessure à la tête. Sa pension de vieillesse reçue la veille et des bijoux ont disparu. Les techniciens de la police scientifique sont sollicités et le Principal Police Medical Officer, Dr Maxwell Monvoisin, se rend également sur les lieux pour un premier examen du corps. Celui-ci est transporté à l’hôpital Victoria, à Candos, pour une autopsie, qui conclura que la victime est décédée des suites de ses blessures à la tête et à l’abdomen.
L’enquête de la police conduit à l’arrestation d’Armoogum Murday, un mécanicien et voisin de Panjalay Tetapoolay, le 26 novembre. Soumis à un interrogatoire, il avouera avoir tué la septuagénaire. La raison : il s’était rendu dans son commerce pour acheter une carte prépayée en urgence. Lorsqu’il constate que celui-ci est fermé, il se serait rendu dans la maison adjacente et l’aurait appelée. Ne voyant personne, il décide de se servir et fouille dans les tiroirs pour voler, lorsqu’il est surpris par la septuagénaire. Il l’aurait forcée à révéler où elle gardait ses bijoux et son argent. Les choses auraient dégénéré et pour l’empêcher d’appeler à l’aide, le mécanicien l’aurait projetée contre un mur, avant de la frapper à l’estomac et aux côtes. Il aurait ensuite déplacé son corps sans vie dans une autre pièce et l’aurait recouverte d’un drap.
«Manque de compassion»
Armoogum Murday fut ainsi inculpé de meurtre. Presque cinq ans après ce terrible drame, le 19 juin 2018, le verdict est prononcé aux assises. Soulignant son manque de compassion pour une vieille dame désarmée, le juge Benjamin MarieJoseph notera : «His act was brutal and he did not have any compassion for an old defenceless woman that he had known since his childhood.» Armoogum Murday est condamné à 28 ans de prison. Par ailleurs, le lendemain du meurtre de Panjalay Tetapoolay, sa belle-fille Rajendri est arrêtée par la Major Crime Investigation Team sous et accusée provisoirement d’assassinat.
Après huit jours en détention, elle sera libérée sous caution et quatre mois plus tard, les charges contre elle seront rayées. Cependant, Rajendri Tetapoolay affirmera que ce jour-là, alors qu’elle était conduite à l’hôpital Victoria, elle aurait subi des pressions et menaces pour avouer ce crime et que les policiers inventaient et manipulaient des faits dans cette enquête en disant qu’elle n’était pas en bons termes avec sa belle-mère et qu’ils avaient des preuves contre elle. Or, le jour de sa libération, une motion pour que l’accusation soit rayée est présentée. La police ayant objecté, l’affaire est renvoyée. Par ailleurs, le 27 mars 2014, un policier de la CID de Plaine-Magnien viendra en cour affirmer que le Directeur des poursuites publiques avait décidé de rayer l’accusation contre elle et le magistrat l’aurait alors fait.
Estimant alors que son arrestation était illégale et qu’elle avait été victime d’abus d’autorité, Rajendri Tetapoolay retient par la suite les services de Me Rama Valayden pour réclamer des dommages de Rs 5 millions conjointement à l’État et au commissaire de police. Sa plainte est rédigée par Me Kaviraj Bokhoree, avoué. Néanmoins, elle sera ensuite retirée, nous affirme Me Valayden, car elle l’avait faite hors du délai prescrit.
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