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Courriel offensant au «Chief Stipe»: Bahim Khan Taher mis à l’amende

5 juillet 2023, 15:09

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Courriel offensant au «Chief Stipe»: Bahim Khan Taher mis à l’amende

Rs 20 000 en guise d’amende. C’est ce que le propriétaire de chevaux Bahim Khan Taher aura à payer pour avoir tenu des propos jugés désobligeants à l’égard du Chief Stipe de la Horse Racing Division (HRD), Deanthan Moodley. Les propos «diffamatoires, insultants et menaçants» ont été envoyés au Sud-Africain par courrier électronique en deux occasions. Cela, en raison du déroulement d’une course que Bahim Khan Taher n’a pas apprécié, le 20 mai.

Faisons d’abord un rappel de l’incident entre Deanthan Moodley et Bahim Khan Taher. 10e journée. Bahim Khan Taher n’est pas content de la monte de Bheekary sur Holy Warrior. Pour lui, le jockey a «gunned down» Hubble lors de cette course. Il vient faire part de son mécontentement à Moodley dans la salle des commissaires, située dans les locaux de People’s Turf PLC (PTP).

Toujours selon Bahim Khan Taher, le jockey Bheekary a poussé une porte pour aller s’enquérir d’une chose auprès des commissaires, alors qu’il attendait son tour. Une fois qu’il a fait part de sa lecture de la course à Deanthan Moodley, ce dernier lui aurait déclaré qu’il n’y avait rien d’anormal «sans même (le) regarder». «I was humiliated in front of everyone», a confié Bahim Khan Taher.

D’où ses récriminations contre le Chief Stipe. Bahim Khan Taher a soutenu, dans son courriel, que le jockey Joorawon et l’entraîneur Emamdee lui ont déclaré que Hubble aurait gagné la course si le «dirty work» n’avait pas été fait. «… I request you to revise the replay… have our contribution of your salary as tax payers of this country unfortunately so far our racing turn to a scenario every week with the common word ‘go or no go’…» «You were simply rude and humiliated me». «… who are you to teach me racing here?» Des propos que n’a pas appréciés Deanthan Moodley.

Dans une copie du courriel fournie par la HRD, on peut lire que Bahim Khan Taher a révélé que ce cas a été «forwarded in several racing jurisdictions abroad to be revised by their Stewards». Et que l’affaire a été référée à l’International Federation of Horseracing Authorities et à l’Asian Racing Federation à Hong Kong.

«Pa pou peye»

La réponse du Chief Stipe se faisant attendre, Bahim Khan Taher devait remettre ça dans un second courriel en date du 25 mai :«First of all it looks like you don’t know how to reply me.» Il devait ajouter que «the national Horseracing Authority of South Africa has recently showed its utter dissatisfaction of your authority by opening an appeal committee to review your reading races».

Dans sa défense, en tant que personne lésée, Deanthan Moodley a fait savoir qu’il a demandé que Taher apporte des preuves. «It’s too easy to make statement without evidence.» Il a insisté sur le respect que son poste de Chief Stipe doit imposer aux licenciés de la HRD. Car les Stewards sont les garants de la loi hippique. Et qu’il aurait fallu échanger de manière plus professionnelle et civilisée.

«Mr Taher was scolding the Chief Stipe for not replying!», s’est insurgé Deanthan Moodley. De l’autre côté de la pièce, Bahim Khan Taher a acquiescé. Le Chief Stipe a ajouté que le jockey Joorawon et l’entraîneur Emamdee n’ont pas déclaré ce que le propriétaire a prétendu plus haut. «I asked them!»

Quant à Bahim Khan Taher, il a refusé de donner sa version. Il a martelé «I will not comment.» Il a fait savoir qu’il ne dira rien sans la présence de ses avocats. Il a déposé une mise en demeure à l’ensemble du board. Accompagné de ses deux avocats à l’entrée du bâtiment de la HRD, il a été informé que le règlement interdit toute présence juridique à ce stade de l’enquête.

À un certain moment, Bahim Khan Taher a avoué vouloir, du moins au départ, obtenir une réunion entre les commissaires et lui. Histoire de discuter de la course. Il n’a pas apprécié qu’il soit appelé devant une enquête officielle. «Mem enn roupi mo pa pou peye», a-t-il déclaré à la presse. Il a plaidé non-coupable. Il n’a cessé d’exprimer son désaccord sur la décision des commissaires.