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Réduction du stake money - Ubheeram: «L’industrie hippique est en souffrance partout dans le monde»

5 juillet 2023, 16:19

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Réduction du stake money - Ubheeram: «L’industrie hippique est en souffrance partout dans le monde»

Injoignable lundi, Khulwant Kumar Ubheeram, Chief Executive Officer (CEO) de la People’s Turf PLC (PTP), est sorti de son mutisme, hier matin, en convoquant la presse pour une déclaration en relation à la décision de la PTP de réduire de nouveau le stake money de moitié. Si d’aucuns auraient pu croire que l’intervention du dirigeant de la PTP était un exercice de “damage control”, ils sont restés sur leur faim. Car le CEO ne s’est certainement pas fait de nouveaux amis au sein de la communauté des entraîneurs après certaines de ses déclarations maladroites. De toute évidence, Khulwant Kumar Ubheeram n’était pas à l’aise face à la presse, hier, pour venir justifier une nouvelle révision vers le bas du stake money, dont dépendent beaucoup d’écuries pour faire tourner la boutique et alimenter le programme officiel de courses chaque semaine.

Qu’on se le dise, la préoccupation première du CEO demeure la pérennité de la PTP, une démarche qui passe inévitablement par cette mesure fort impopulaire auprès des écuries, afin de s’assurer d’un bilan positif à présenter aux autorités hippiques du pays quand viendra l’heure de soumettre une demande de renouvellement de la licence d’opération de la PTP. «Plusieurs fois dans mes discours j’ai expliqué les difficultés que connaît l’industrie hippique. C’est un problème mondial. Singapour, Hyderabad (Inde), Sri Lanka, partout l’industrie hippique est en souffrance. Nous avons dû prendre certaines décisions pou nou pa tomb dan latrap pli devan», a-til expliqué.

Betting stables

Le sort de son «équipe soudée» y va aussi de sa responsabilité car il ne veut pas que ces derniers puissent se retrouver sur le carreau si la PTP ne fait rien pour assurer leur emploi. «Mo pa anvi trouv mo lekip pe fer manifes- tasyon lor semin parseki zot pa finn gagn la pey», en allusion probablement aux employés de la MTCSL, qui étaient descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement après la fermeture du premier organisateur des courses à Maurice.

Reste que Khulwant Kumar Ubheeram a franchi la ligne en faisant une distinction entre les anciens propriétaires de chevaux et ceux qui se sont laissé tenter par l’aventure du leasing. «Il y a beaucoup d’écuries qui sont en train de lease des chevaux avec Global Equestrian Ltd, qui s’est révélé être un grand atout pour l’industrie hippique. Boukou owners viv zot passion koumsa. Sa bann race horse owners la pe pey zot lease tou lemwa ek sa bess stake money la pa pou affecte zot,» se félicite-t-il.

La pilule est cependant plus dure à avaler pour les autres propriétaires, qui ont investi, certains massivement, pour l’acquisition de chevaux de valeur pour les représenter sur notre turf. Ceux-là, qui feraient partie de «bann lekiri ki pe fer tapaz la», ne dépendraient aucunement du stake money pour vivre eux aussi leur passion, selon le CEO de la PTP. «Kouma zot kone, sa bann lekiri la se bann betting stables. Aujourd’hui, le fret pour un cheval revient à près de Rs 500 000 et son keep à Rs 50 000. Ou kroir ki zot pou fie lor sa tipti stake money la ?»

«Si certains entraîneurs ne veulent pas courir leurs coursiers, nous respecterons leur décision. Mais les betting stables seront toujours là. Zot pou kontinie fer zot bann coup», insiste Khulwant Kumar Ubheeram. «Nous faisons tout ce qui est de notre ressort pour nous assurer ki ena bann lekours korek, ki bann dimoun gagne confiance dan nou lekours. Aster si ena bann stables pe vini an deor pe essey fer bann coup, sa li pa sou nou kontrol.»

Une révision positive du stake money est-il envisageable à l’avenir ? «Si nous constatons qu’il y a une hausse dans nos revenus, bien évidemment nous verrons comment faire pour le redistribuer dans l’industrie, que ce soit en termes de stake money, d’investissements dans la piste ou dans nos infrastructures. Nou anvi assurer ki pou ena lekours demain, après-demain ek l’année prochaine ek mem pou touzour.»