Les proches de Navind Kistnah, qui est en détention depuis 2017 pour trafic de drogue, déploraient, il y a quelques jours encore, le fait que l’affaire soit toujours au point mort. Ils se demandent aussi pourquoi ses avocats n’ont pas recours à une demande de remise en liberté dans son cas. Nous avons sollicité l’avis de ses hommes de loi. Rappel des faits d’abord. Navind Kistnah a quitté Maurice pour l’Afrique du Sud le 8 mars 2017, à la veille de la saisie record de 135 kg de drogue dans le port. Drogue qui se trouvait dans des cylindres importés par l’entremise de ce courtier maritime de 34 ans. Il était en cavale en Afrique pendant plus d’un mois et faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Il a été appréhendé le 17 avril 2017. 

Mᵉ Rama Valayden, qui représente Navind Kistnah, soutient que s’il n’a pas présenté de motion pour la libération conditionnelle de son client pendant tout ce temps, c’est parce que cette affaire est complexe. «La valeur marchande de la drogue est conséquente. Du coup, on doit attendre que l’enquête soit bouclée et que le dossier soit envoyé au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) pour pouvoir venir avec une motion en bonne et due forme devant la magistrature et cela sera fait d’ici fin août», confie l’avocat. Quid d’une démarche de négociations pour que Navind Kistnah bénéficie d’une immunité, s’il veut procéder à certaines dénonciations ? «C’est une démarche qui est en cours», poursuit notre interlocuteur. 

Même son de cloche du côté de Mᵉ Neelkanth Dulloo. «Certes, plus de six ans se sont écoulés mais les avocats de la défense doivent adopter une stratégie. D’ailleurs, même si le dossier n’a pas encore été référé au bureau du DPP, il se peut que ce dernier se prononce sur l’affaire. Cela, étant donné qu’on a demandé que notre client bénéficie de l’immunité. Il coopère pleinement avec la police.»