Dans le quartier Mbouyoujou, dans la commune de Labattoir située sur l'île de Petite-Terre, les 25 cases en tôle visées hébergeaient cinq familles, selon la préfecture.
<p>"C'est une opération un peu différente de celles menées à Koungou, en Grande-Terre, ou précédemment en Petite-Terre", a indiqué sur place le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, selon un document vidéo communiqué par la préfecture.</p>
<p>"L'objectif est d'arrêter le développement des bidonvilles en limite des secteurs urbanisés et légaux. Et de faire qu'on n'en ait pas plus", a-t-il rappelé.</p>
<p>Cette nouvelle opération est également techniquement différente. "Des machines de démolition interviendront un peu plus tard mais une grande partie se fait à la main car nous sommes sur un secteur difficile d'accès", a détaillé le préfet.</p>
<p>Plusieurs membres d'une famille sont cependant restés sur place. "Nous retirons leurs affaires personnelles, qui seront mises à l'abri puis acheminées à l'endroit où ils s'hébergeront eux-mêmes", a souligné M. Suquet.</p>
<p>Cette famille, comme les quatre autres habitant ce quartier informel, ne sera pas relogée par les services de l'Etat. "En général, les familles ont refusé les propositions de relogement que nous leur avons faites", a affirmé le représentant de l'État.</p>
<p>En Petite-Terre, deux autres arrêtés de démolition ont été pris.</p>
<p>"Nous avons encore un programme important en Petite-Terre. Et on travaille avec la communauté de communes pour faire avancer d'autres dossiers", a précisé le préfet.</p>
<p>Depuis fin avril, environ 500 cases en tôle ont été démolies sur cet archipel l'océan Indien dans le cadre de l'opération "Wuambushu" ("reprise" en mahorais) .</p>
<p>Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin avait indiqué fin juin que l'Etat envisageait la destruction d'environ "1.250" logements insalubres à Mayotte d'ici "la fin de l'année" 2023.</p>
