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Maltraitance infantile: semaine éprouvante pour les autorités...
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Maltraitance infantile: semaine éprouvante pour les autorités...
Cette semaine, pas moins de trois cas de maltraitance d’enfants ont été rapportés aux autorités concernées. Parmi ces cas, le martyre qu’aurait subi une fillette de deux ans entre les mains d’un couple et une autre frappée par sa mère, dont la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Pourquoi est-ce plus qu’alarmant ? Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? Le syndicaliste Narendranath Gopee relève des failles dans la «Children’s Act».
Pourtant, dit-on dans le milieu, avec l’introduction de la Children’s Act 2020, le ministère de l’Égalité du Genre et de Bien-être de la famille s’auto-félicite souvent pour ce qui est de la protection des enfants. «Or, les chiffres montrent que les cas de maltraitance envers les enfants continuent à prendre l’ascenseur d’année en année», explique une source de la Child Development Unit (CDU). Celle-ci explique que la prise en charge et le suivi ne se font pas, dans certains cas, assez rapidement, bien que plus de personnes tentent de dénoncer des cas de maltraitance. «Avec l’avènement des réseaux sociaux, il y a plus de personnes qui décident d’agir au cas où un enfant est en danger. Il n’y a pas assez d’effectif, entre autres. Souvent, il est vrai que ce sont les cas les plus difficiles qui sont traités sur des bases prioritaires.»
Ainsi, pour la députée rouge Stéphanie Anquetil, qui s’occupe du dossier du Bien-être de la famille au Parti travailliste, la CDU est un système qu’il faudra revoir pour que la protection des enfants prime. «La CDU a fait ses preuves lorsqu’elle a été mise sur pied il y a plusieurs années, c’est sûr. Mais, la société a évolué depuis et à partir de là, la loi doit impérativement être revue. Je dis qu’il faut désormais opter pour la réforme de la CDU et nous ne pouvons plus attendre.»
Un avis partagé par Narendranath Gopee, syndicaliste qui représente les officiers de la CDU. «Il y a des failles dans la Children’s Act, en ce qu’il s’agit notamment du Protection Order émis par la cour. Cela a été notifié au Permanent Secretary du ministère pour des amendements. Cela a été crosschecked par le State Law Office qui a été du même avis. Mais, malheureusement, il n’en est toujours rien. C’est une des faiblesses qui impacte le fonctionnement de la CDU. Les officiers ne peuvent pas travailler efficacement dans ces conditions.» Stéphanie Anquetil parle aussi des lacunes notées dans la Children’s Act. «Nous avons fait déjà tellement de propositions à ce sujet. Je dis qu’aujourd’hui, il est plus qu’urgent d’amender plusieurs points dans cette loi. Les cas qui sont rapportés sont préoccupants.»
De plus, soutient Narendranath Gopee, ils rencontrent d’autres problèmes, dont le manque d’effectifs. «Il faut plus d’officiers sur le terrain pour aider au maximum. Souvent, il y a des cas qui sont rapportés, et même six ou huit mois après, l’enfant est toujours au domicile familial avec le bourreau. Pourquoi ? Parce que c’est aussi un casse-tête de savoir où les placer», explique notre source de la CDU.
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