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Café Metro et l’express: trois générations, une belle histoire
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Café Metro et l’express: trois générations, une belle histoire
D’un premier établissement dans l’ancien cinéma Metro à Vacoas, le tabagie Café Metro qui date des années 50 est l’histoire de trois générations de la famille Wahedally. Avec la vente de journaux, de gâteaux et de confiseries, Café Metro chemine avec l’express depuis 60 ans.
«Vous voulez un gâteau. Ils viennent d’arriver, ils sont encore chauds. Mais il n’y a pas le café», propose avec un sourire Amanullah Wahedally, le fils d’Ali Wahedally, qui avait lui-même repris le business familial de son père Adam Wahedally. Déballer les titres, découvrir les dernières nouvelles, remballer les invendus, la famille Wahedally affectionne ces gestes quotidiens. L’histoire de Café Metro a en effet commencé et passé des années avec le cinéma Metro avec Adam Wahedally, décédé en 1993.
À l’époque, Café Metro, situé au rez-de-chaussée du cinéma Metro était un emplacement où l’on servait du thé, du café et des gâteaux. Le 9 août 1970, le cinéma Metro prend feu et le bâtiment est complètement détruit. La famille Wahedally décide alors de reconstruire leur commerce à côté et garde le nom Café Metro, bien qu’on n’y serve plus du thé et du café. De plus, Café Metro se trouve juste à côté de la gare de Metro Express de Vacoas.
École de la vie
«Mon papa et mon grand-père géraient la tabagie ensemble. Et c’est là que Vishnu nous avait approché pour demander si on souhaitait vendre les journaux de l’express. Le journal allait sortir pour la première fois. Cela remonte à 60 ans. Depuis, la collaboration avec l’express n’a jamais cessé», raconte Amanullah Wahedally. Ce dernier après son HSC fait le choix de se joindre au commerce familial pour prêter main-forte à son père. «À cette époque, beaucoup de mes amis avaient opté pour des études supérieures. J’avais moi aussi déjà entamé les démarches pour m’inscrire à l’université. Mais aujourd’hui je ne regrette pas ce choix car tout ce que j’ai appris ici a été plus qu’une université, ces années ont été une véritable école de la vie. C’est une véritable aventure à chaque fois qu’on vit une affaire politique, sociale ou une nouvelle qui fait bouger les Mauriciens», ajoute-til. Il se rappelle aussi les années où il y avait des stop press et que les gens faisaient la queue pour avoir cette dernière nouvelle. «Ces jours-là, c’était l’effervescence devant la tabagie. Même mon oncle, qui est coiffeur juste à côté, laissait son salon pour venir nous aider, aujourd’hui on a des breaking news chaque minute sur l’Internet mais auparavant les gens devaient se fier au papier», se rappelle-t-il.
Il explique d’ailleurs qu’avec la vente de journaux tous les matins, ils sont en contact avec beaucoup de personnes et les clients réguliers sont devenus des amis avec qui ils partagent la politique, les débats de société depuis des années. Son père, âgé de 77 ans, tient toujours à venir à la tabagie tous les matins pour rencontrer ses clients. Dans l’après-midi, Amanullah Waheedally se fait aider par son épouse Azema et quelquefois par leur fils Luqman. La politesse et la bonne humeur de ceux derrière le comptoir réchauffent certes le cœur des clients dans l’hiver glacial de Vacoas.
Le père Ali se réjouit de cette collaboration avec l’express et dit espérer encore des années de parcours ensemble. «J’espère que cette relation va continuer même si je ne suis plus là un jour. J’ai connu tous les directeurs de l’express qui sont souvent venus en personne à la tabagie», se souvient Ali Amanullah. D’ailleurs, il y a quelques années, Ali Amanullah a été récompensé par La Sentinelle Ltd pour ses longues années dans la vente du journal. Une reconnaissance qu’il chérit et expose fièrement dans la tabagie. Bien que la vente du journal ait baissé, il reste positif car pour lui, l’express existera toujours. «L’express doit continuer à innover comme il le fait tout le temps. Ceux qui achètent toujours le journal sont la plupart des personnes âgées. Une petite suggestion serait de revoir les caractères afin que ce soit plus facile à la lecture surtout pour les vieilles personnes», estime Amanullah Wahedally. «Nous remercions le ToutPuissant pour tout ce que nous avons accompli jusqu’ici. C’est une histoire, un parcours avec l’express que nous espérons vivre pour des années encore», dira la famille Wahedally.
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