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Brutalité alléguée: il déclare avoir été tabassé en public par la police

13 juillet 2023, 19:00

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Brutalité alléguée: il déclare avoir été tabassé en public par la police

«Nousi nou kouma bann SST. To éna dé opsion, swa nou apiy enn case ladrog ar twa ou to gayn case met lamizik for...» C’est ce qu’auraient balancé des policiers à un habitant de Petite-Rivière. Cet homme de 37 ans raconte qu’il ignorait qu’une sortie entre famille dans la capitale allait prendre une telle tournure...

Le trentenaire avait conduit sa cousine et des membres de sa famille à Port-Louis pour effectuer des achats mardi après-midi. Vers 15 heures, il a déposé sa cousine peu avant la Place de l’Immigration le temps de trouver un parking. «Enn kouzinn in res ar mwa dan loto. Mo ti pé fimé, lamizik ti pé zwé dan loto mé li pa ti sa for la. Enn polisié inn pass ar mwa inn signal mwa pa fimé, monn teign mo sigaret deswit», relate l’habitant de Petite-Rivière.

Un autre policier est venu vers lui. «Tiombo nou pou bizin fouy sa loto-la», aurait dit le policier au conducteur. «Mo dir li mo péna obzeksion», poursuit l’automobiliste. Le policier aurait d’abord fouillé le cousin de ce dernier et lui a ensuite demandé de l’accompagner selon les dires du plaignant. «Mo kouzin dir bé kifer li bizin amenn li stasion si li pann gagn nanyé lor li», confie notre interlocuteur.

Un autre policier aurait demandé au conducteur de descendre et de prendre place dans le fourgon de la police pour les procédures. «Je leur ai dit qu’il y a des articles et des vêtements de marque à l’intérieur du véhicule et ke leur ai demandé si je pouvais prendre mes affaires. Le policier m’a dit de les laisser là et qu’un autre policier allait conduire le véhicule. Cette fois, une policière est venue et m’a dit de monter dans ma propre voiture. Il y avait un papier hygiénique suspect et cet objet ne semblait pas avoir été dans la voiture précédemment. J’ai refusé de peur d’être piégé, j’ai résisté et d’autres policiers sont venus et m’ont tabassé en public. L’un d’eux qui était à moto m’a roulé sur le pied», allègue le jeune homme.

«Bann lapolis -la dir mwa monn fer lagel, monn bat Madam-la. Mo dir zot kapav monn tap ar li dan pé lité mé direktéman mo pann bat Madam-la mwa. Zonn kontigné bat mwa, amenn mwa station Fanfaron, fer mwa pass par laport deryer. Laba si monn gagn ene ta baté», poursuit-il. «Sa kantité baté mo pé gagné-la mo pa kapav poz kestion, monn oblizé aksepté pran enn fixed penalty pou polisyon sonor ek mo pann konpran mem kine ékrir dan papyé- la, monn signé pou pa kontinyé gagn baté.»

La victime explique qu’il a préféré accepter une amende de peur de se retrouver en prison. Une caméra de surveillance d’un magasin aurait filmé l’agression. Il dit avoir perdu ses articles alors qu’il était «under police custody». Dans la soirée le jeune homme s’est rendu au poste de police de l’hôpital Jeetoo pour se munir d’un formulaire 58 et a reçu des soins. Il se dit physiquement et moralement épuisé après le calvaire qu’il a vécu. Il compte porter plainte contre les policiers aujourd’hui en présence d’un homme de loi.