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Karaté - Hans Ramdharrysing: «Aux JIOI, j’aimerais faire honneur à Maurice ainsi qu’au Karaté»

17 juillet 2023, 15:58

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Karaté - Hans Ramdharrysing: «Aux JIOI, j’aimerais faire honneur à Maurice ainsi qu’au Karaté»

On associe souvent l’état d’esprit des karatékas à celui des samouraïs. Pendant plusieurs siècles, au Japon, ces derniers étaient animés par un code d’honneur strict. L’éthique, l’esprit de sacrifice, le sens du devoir et du travail bien fait mais sans cesse perfectible, sont autant de valeurs qu’accorde Hans Ramdharrysing au karaté. A Madagascar, en kata, il aura à coeur de représenter dignement le quadricolore. Par la même occasion, il souhaite devenir, à sa manière, un ambassadeur de cette discipline, pour mieux la faire connaître au public. Alors qu'il se prépare pour les Jeux des Iles, il a bien voulu répondre à quelques questions. 

Objectif JIOI 2023…
Mon objectif à Madagascar sera de récolter deux médailles d’or, soit une en kata individuel et la seconde en kata par équipes.

Votre journée type pendant la préparation…
Quotidiennement, je me lève tôt et je m’entraîne pendant une heure et demie avant d’aller au travail (NdlR : il est junior dealer à AfrAsia à Ebène). Cela peut être un entraînement en kata ou alors en préparation physique. Au bureau, si j’en ai la permission, je trouve aussi du temps pour m’entraîner pendant la pause déjeuner – pendant une heure – dans un gymnase qui ne se trouve pas loin de mon lieu de travail. J’emmène toujours mes équipements lorsque je quitte la maison. Dans la soirée je peux m’entraîner pendant trois heures.

Aux JIOI, Hans Ramdharrysing (c) représentera Maurice en kata individuel et par équipes.

Votre source de motivation…
Je suis un passionné de karaté et je pense que notre discipline n’a pas été assez médiatisée ces dix dernières années. Nombre de gens méconnaissent le karaté. Il importe de montrer l’art de combattre selon la tradition. Comme cela se doit.

Vos doutes…
Le souci c’est que les karatékas malgaches ont beaucoup de frottements au niveau international. Ils sont toujours présents aux Championnats d’Afrique. Et cela ne concerne pas que les athlètes mais aussi les entraîneurs et les juges. Ils savent comment se déroulent les compétitions. Mieux que nous. Cette année, je vais rater les Championnats d’Afrique, qui se tiendront une semaine avant les JIOI. L’an dernier, j’avais fait 5e à Durban. Sur le plan mondial j’étais classé 80e sur 300 à 400 participants.

Votre concurrent le plus redouté…
Je n’ai pas de noms en tête mais je sais que les Réunionnais et Malgaches seront des adversaires difficiles à battre.

L’esprit et les valeurs développés à travers la pratique du karaté…
J’ai pu apprendre ce qu’est vraiment la discipline et pouvoir garder mon calme. On peut sentir qu’on a une très grande force en soi. Mais en pratiquant inlassablement le karaté, on cultive la maîtrise de soi afin de ne jamais être agressif.

Les clés de la réussite…
Il faut faire beaucoup de sacrifices. Il y a des jours où on ne veut pas s’entraîner et que l’on veut  continuer de dormir. Ce sacrifice compte. Quand on ne veut pas s’entraîner mais qu’on le fait vraiment, c’est là qu’on note la différence. Il n’y a presque plus de vie sociale.

Une émotion forte de votre carrière sportive…
Ma médaille d’or à Durban en kata individuel en 2016. C’était à l’occasion de la 16e édition de la Kanazawa Cup en Afrique du Sud.

Une émotion forte hors du tatami…
C’est lorsque j’ai eu une bourse, en 2017, à l’Université de Maurice. A cette époque, on n’en donnait qu’un et c’est moi qui ai été choisi pour en bénéficier. A l’époque, je faisais des études dans le domaine scientifique. Mais j’ai par la suite basculé vers le domaine bancaire.

Mise en Application pratique d’une technique de kata sur le tatami,
au complexe sportif de St-François-Xavier, Port-Louis.

Une année qui vous a marqué…
Celle qui m’a marqué est l’année actuelle. D’apprendre que le karaté fait partie des disciplines au programme des JIOI après 16 ans d’absence est extraordinaire. Ce sera l’occasion de démontrer ce que représente cet art martial et d’en montrer sa valeur.

Votre leitmotiv…
Ce qui revient sans cesse dans ma tête à tout moment c’est cette phrase de Gichin Funakoshi (Maître japonais fondateurdu Shotokan Karate-Do) : «Spirit First then technique». S’il n’y a pas d’esprit, les techniques ne valent rien. Quand j’exécute un kata, j’essaie de contrôler ma respiration, j’essaie de rester calme et de respecter l’esprit du combat.

Sentiment qui vous envahit lors de l’hymne national…
Je suis rempli d’émotion. Lorsque j’ai eu l’or en 2016 à la Kanazawa Cup, en Afrique du Sud, j’ai eu les larmes aux yeux lorsque j’ai entendu l’hymne national. A Madagascar, je suis conscient que je représenterai mon pays.

Technique de coup de pied haut lors d’un bunkai.

Carte de visite

Nom : Hans Ramdharrysing
Date de naissance : 20 février 1994
Age : 29 ans
Discipline :
Karaté, spécialiste en Kata
Grade: Ceinture noire, 3e Dan de karaté
Style : Plusieurs : Shito-Ryu, Shotokan, Goju-Ryu et le Ryuei-Ryu (style très ancien)

Palmarès

Depuis 2012, sur le podium national.

En 2013, médaille d’or espoir en kata au niveau national.

En 2014, médaille d’argent chez les seniors bien qu’étant encore dans la catégorie espoir.

En 2014, médaille d’or à l’Indian Ocean Open Championship, au gymnase de Phoenix, où participaient Maurice, la Réunion, Madagascar (Ndlr : les délégations de l’Inde et d’Afrique du Sud s’étaient aussi déplacées).

En 2016, médaille d’or à l’Indian Ocean Open Championship au gymnase de Phoenix plutôt qu’en Inde à Mumbai

En 2016, médaille d’or à la Kanazawa Cup, à Durban, Afrique du Sud

Fin 2018, classé 7e au Jeux du Commonwealth à Goldcoast, Australie. Plus de 30 participants dont l’Angleterre, l’Inde, le Sri-Lanka, l’Afrique du Sud, le Botswana, entre autres.

En 2019, 11e aux championnats d’Afrique au Botswana, 9e aux Jeux d’Afrique au Maroc.

En 2017, 2019, 2021, 2022 et 2023, champion national de kata.