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Keyla admise dans un «shelter»: presque un mois sans pouvoir approcher sa fille
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Keyla admise dans un «shelter»: presque un mois sans pouvoir approcher sa fille
La bataille de Mylène continue. Cela fait presque un mois que sa benjamine, âgée de deux ans, a été admise à l’hôpital Jeetoo par la CDU. La petite vient d’être envoyée dans un shelter. Sa mère n’arrive toujours pas à la voir.
Depuis plus d’un mois, la mère n’a pas vu sa fille de 2 ans. «Cela fait très mal, de ne pas pouvoir voir sa fille jusqu’à maintenant. J’ai foi en Dieu de revoir ma fille bientôt.» Du côté du ministère de l’Egalité des genres, on explique que la fille est déjà sortie de l’hôpital et elle est admise dans un shelter pour sa propre sécurité.
La Child Development Unit (CDU) de Port-Louis a été très coopérative avec elle car les employés lui avaient donné la permission de voir sa petite fille à l’hôpital. «Mais à l’hôpital, les infirmières m’en ont empêchée.» Elle veut retrouver Keyla. «Ma fille est rétablie physiquement mais je sais que moralement, c’est d’être auprès de sa famille qui lui aurait fait le plus grand bien. Elle a besoin de nous pour aller mieux. J’attends que la justice tranche en notre faveur pour que moi et mon mari puissions la revoir.»
Elle est attristée que ceux qui avaient la garde de sa fille aient été déjà libérés sous caution. «J’espère que la justice sera rendue à ma fille comme il se doit.»
Mylène, âgée de 31 ans, était en cure de désintoxication et devait y rester pendant six mois. Alors qu’elle en est à son 11e jour au centre, elle apprend que sa fille, qu’elle a confiée à des amis proches, est admise à l’hôpital. Désemparée, elle quitte le centre. Elle est bouleversée en apprenant que sa fille a été victime de mauvais traitements aux mains de Jeff Marie, arrêté dans le cadre de l’enquête, et de sa compagne Carine Prudence.
On ne mettait pas de couches à la petite pendant trois jours et elle était forcée de manger ses excréments lorsqu’elle faisait ses besoins. Et si elle vomissait, on la forçait à le reprendre. Elle a également déclaré que son père frappait le bébé avec une règle en métal chauffée et la brûlait avec une cigarette. Le couple lui a également plongé la tête dans un aquarium. Cependant, lors de leur arrestation et de leur interrogatoire, le couple a nié les accusations. Ils ont été traduits en justice pour maltraitance d’enfant et ont été libérés après avoir versé une caution de Rs 6 500 chacun.
La grand-mère de l’enfant ainsi que d’autres proches ont vainement tenté de lui rendre visite, mais ils se sont heurtés à chaque fois à des refus. Ce n’est que vendredi dernier que son père a pu la voir. «Depuis que je l’ai confiée à ce couple, mon mari et d’autres membres de ma famille n’ont pas pu voir ma fille. Ce n’est que vendredi que les services de protection de l’enfance ont accepté que son père puisse la voir. Elle était très contente. Elle va beaucoup mieux et il m’a dit qu’elle ne cesse de me chercher. Elle veut rentrer chez elle. Cela me rend malade», crie Mylène.
Sollicitée, une source de la CDU affirme que l’enquête est toujours en cours. Et, étant donné que l’enfant a été placé sous une ordonnance de protection d’urgence, «la mère a été autorisée à rendre visite à l’enfant uniquement. Mais elle a refusé de le faire et le père apporte un soutien considérable à l’enfant. Il a été observé que les deux entretiennent de bons liens». Cependant, Mylène persiste et affirme qu’elle n’a toujours pas le droit de s’approcher de son enfant.
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